(KINSHASA)- Une crise de leadership ravage la Minière de Bakuanga. Six mois après la nomination du nouveau Directeur général par le président Kabila, Hubert Kazadi, les relations sont déjà exécrables avec le président du conseil d’administration, Tshibangu Katshidi Kaya. La goute d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la signature par le
comité de gestion d’un contrat de quatre millions de dollars avec une firme chinoise pour la relance de la Miba. Le montant devait être versé le 15 mars prochain. Piqué au vif pour n’avoir pas été informé de la démarche, le président du conseil d’administration a décidé de suspendre l’ensemble du comité de gestion. La décision annoncée après la réunion du conseil d’administration tenue mardi à la Mibakin a créée la tension à Kinshasa et à Mbuji-Mayi. Les agents en colère ont pris à partie le Pca, Tshibangu mais qui s’est sauvé grâce à ses gardes. Tshibangu, selon ses proches, s’est dit indigner qu’un tel contrat puisse être conclu sans que son organe soit saisi. Selon Nankomo, un agent de la Miba, la décision du conseil d’administration est suicidaire pour l’entreprise. ‘‘Les travailleurs ont besoin d’être payés et la société doit fonctionner normalement mais comment elle peut relever le défi sans moyens’’, a-t-il dénoncé. Il pense que le gouvernement devrait s’impliquer pour mettre rapidement fin à cette crise qui risque de bloquer totalement la machine. D’autres agents pensent que les deux parties doivent s’entendre pour stopper le cycle infernal d’impayement des salaires et de clochardisation. Sachez qu’outre le directeur général, Hubert Kazadi, le directeur financier, Mbiya Ngandu, le directeur administratif, Kabengele Mukala et le directeur technique, Kazadi Kangoyi ont été aussi frappés. Ni dans le camp du comité de gestion ou celui du conseil d’administration, personne n’ose piper mot.