Minaku : « Il n’y aura pas de séance sur la révision constitutionnelle au-delà de l’article 197 »

Mardi 16 septembre 2014 - 10:41

Conformément à l’article 115 de la constitution et 55 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, le Président de la Chambre basse du Parlement, Aubin MInaku, a ouvert la session ordinaire de septembre 2014, une session essentiellement budgétaire. C’était hier, lundi 15 septembre 2014 dans la salle des congrès du palais du peuple. Plusieurs personnalités de marque ont pris part à cette grandiose manifestation. Parmi lesquelles le Président du Sénat, les Députés et Sénateurs, les Membres du Gouvernement, les Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques. Dans son allocution, Aubin Minaku, président de la chambre basse du Parlement, a appelé les députés à la responsabilité, car ils auront à prendre des décisions face à tous les grands dossiers qui sont en attente et face aux enjeux majeurs auxquels la République Démocratique du Congo est confrontée. « Aujourd‟hui, nous, élus du peuple, jouissant de la légitimité populaire actuelle, nous trouvons à la croisée des chemins devant les enjeux majeurs de l‟heure. Par conséquent, il est temps de faire clairement le point sur les défis à relever, sans perdre de vue l‟âme de notre Contrat social. C‟est l‟étape de la circonscription, dans la transparence, du contexte singulier du moment et des enjeux majeurs qui auront des conséquences sur l‟avenir et devenir de la République dans une année, dans deux ans, dans cinq ans, voire dans dix ans…et pour les générations futures‟‟, a-t-il déclaré. Par ailleurs, le speaker de l‟assemblée nationale invite les Députés à se débarrasser de leur costume de politiciens et arborer celui d‟homme d‟Etat.
En ce qui concerne la révision constitutionnelle, singulièrement l‟article 220, Minaku a appelé les politiciens à la responsabilité. C‟est un débat sans objet, pense-t-il. Parce qu‟aucun projet du genre n‟a été déposé au bureau de l‟assemblée nationale. „‟Dans le même chapitre, parce que nous parlons de la Constitution, Honorables Députés et chers Collègues, il y a des discussions sur la révision de certaines autres de ses dispositions. D‟aucuns s‟interrogent sur l‟opportunité et le bien-fondé d‟une telle démarche. Est-ce le moment? Y lit-on une nécessité impérieuse ?‟‟, S‟est-il interrogé avant d‟appeler les députés à débattre librement, en tant qu‟élus, de toutes ces questions dans un climat empreint de cordialité et de sérénité. « En tout état de cause, votre Bureau n‟ayant reçu aucune demande de révision de la Constitution au-delà de l‟article 197, ne saurait programmer une séance dans ce sens et nous n‟avons donc pas à prendre une décision à ce sujet. D‟ailleurs, à ce sujet, seul le peuple demeure le souverain primaire, l‟Alpha et l‟Omega de tout processus constitutionnel, au-delà même des prérogatives de toutes institutions de la République », a-t-il déclaré. Pius Mwabilu : « Quelle que soit la formule, tout va se décider dans la salle des congrès » Réagissant à chaud par rapport à cette rentrée parlementaire, et tout en faisant siens les propos de Minaku, Pius Mwabilu, Président du Congrès National Congolais, et Député National, a donné son point de vue quant à l‟ouverture de la session. S‟agissant de la révision constitutionnelle, il a fait savoir que peu importe la formule, tout se passera à la chambre basse du parlement, car c‟est elle qui a le monopole des décisions. „‟Le Président a été clair dans ses propos. Il nous a d‟abord rappelé que nous étions des hommes d‟Etat. Et donc, nous allons débattre sur toutes les questions en toute responsabilité et conscience. Ce, de manière républicaine‟‟, a-t-il expliqué. Et de poursuivre que nous sommes les élus direct de la population, c'est-à-dire que nous sommes directement élus par la population donc la base. Tout ce que nous prendront comme acte ou décision sera au nom de cette population qui nous a envoyés ici. « D‟ailleurs en tant que Président d‟un Parti Politique, vous avez remarqué qu‟à chaque fois que nous avons des grandes déclarations à faire, je commence par réunir mon bureau politique, et l‟ensemble des membres pour en débattre d‟abord au préalable avant de lever les options », a-t-il souligné.

Étiquettes