Nord-Kivu – Elections locales : une frange de l’Opposition dénonce le « flou » autour du calendrier

Mardi 20 octobre 2015 - 12:17

A Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, une coalition de partis politiques de l’Opposition veut faire monter les enchères à la veille du 25 octobre, date initialement prévue pour la tenue des élections municipales, urbaines et locales. Et pour cause elle se dit inquiète « du flou autour du calendrier pour la tenue » de ces scrutins. Raison pour laquelle, elle dénonce cette « confusion » et exige à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de, publier un nouveau calendrier électoral, avant le 25 octobre.

Cette coalition de ces formations politiques exprime ses appréhensions, à cet effet, dans une lettre adressée, le dimanche 18 octobre 2015, au responsable provincial de la Centrale électorale du Nord-Kivu.

Selon Radio Okapi qui a livré cette information, la lettre porte les signatures des responsables des dix partis politiques de l’opposition ci-après UNC, ECIDE, UDECF, RCD/KML, MLC, PK, PTC, FDCD, PCP, DCF/N.

La même source rapporte que les différentes formations politiques «appellent l‘institution électorale à évaluer au plus tôt l’ensemble du processus électoral afin de publier un nouveau calendrier en tenant compte des exigences du temps ».

Pour la coalition, le contraire de cette démarche serait perçu comme un sabotage du processus électoral en République démocratique du Congo.

A en croire la même source, dépassée la date butoir, ces partis politiques de l’Opposition projettent, dans le respect de l’article 26 de la Constitution de la RDC, « une série d’actions jusqu ‘à la publication du calendrier dans l’objectif de sauver la démocratie dans le pays».

Quoi que la CENI n’ait encore pas publié un nouveau calendrier des élections locales, il sied de rappeler qu’en juillet dernier, l’Assemblée nationale avait adopté les annexes à la loi électorale qui répartissent les sièges par circonscription pour les élections municipales et locales.

Adopté à l’absence d’un grand nombre de députés de l’Opposition, ce projet de loi avait ainsi balisé la voie pour l’organisation de ces scrutins en République démocratique du Congo. Cette adoption était intervenue après les amendements proposés par les députés nationaux, dont le principal concernait l’intitulé du projet d’autant plus q’i1 s’agissait des annexes à la loi électorale qui existe déjà et non plus d’un projet autonome.

« Il a fallu que l’énoncé soit aussi clarifié pour que finalement il n y ait pas de contradictions quant à la loi fondamentale», avait souligné le député Henri-Thomas Lokondo.

Ainsi, avant la seconde lecture de ce texte au niveau du Sénat, la voie s’ouvrait tout de même pour la CENI d’entamer l’inscription des candidats aux élections municipales et locales, prévus le 25 octobre de cette année.

Réagissant à cet effet, le rapporteur de la CENI, Jean- Pierre Kalamba, s’est exprimé en ces termes : « La 4ôche est déjà facilitée dès lors qu ‘on accepte le texte qui bloquait l’inscription des candidats aux élections communales et des secteurs et chefferies ».

En effet, avec les décrets du 13juin2013 conférant le statut de ville et commune à certaines agglomérations, il était difficile d’établir une répartition équitable des sièges dans les circonscriptions électorales qui était ainsi instituées, conformément aux nombres d’électeurs inscrits.

Ce projet de loi a été présenté à la Chambre basse du Parlement par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, accompagné du rapporteur de la CENI, Jean- Pierre Kalamba.

 

Par L.C.