Nouvelle Union Sacrée de l’Opposition à Bruxelles

Vendredi 3 juin 2016 - 12:26
Image

Comme dans les années ’90, sous la vague de la démocratisation et de la CNS (Conférence Nationale Souveraine), l’UDPS est en passe de fédérer de nouveau l’Opposition. A cet effet, un « Congrès » ou une «
Table ronde » de ses leaders devrait se tenir, sauf imprévue, autour d’Etienne Tshisekedi du 08 au 09 juin à Bruxelles. On apprend que des invitations ont été lancées à plusieurs partis et regroupements politiques de l’Opposition ayant une assise sociologique réelle sur le terrain.

Des réponses positives sont venues du G7, du G 14, de la Majorité Présidentielle Populaire et d’autres sociétaires de la famille politique autre que celle du Chef de l’Etat. C’est dans ce cadre que Moïse Katumbi, candidat à l’élection présidentielle et prévenu dans l’affaire du recrutement des mercenaires étrangers, actuellement en séjour médical en Europe, après l’étape de l’Afrique du Sud, a pris langue dernièrement avec Etienne Tshisekedi en vue des derniers réglages de la rencontre susvisée.

Sauf imprévu, le G7 devrait y être représenté par Charles Mwando Nsimba, Olivier Kamitatu et Gabriel Kyungu wa Kumwanza. A propos de ce dernier, étiqueté comme dissident de l’UDPS depuis les années CNS, on laisse entendre que l’entourage du Sphinx de Limete n’était pas pour sa participation. C’est Tshiskedi lui-même qui a convaincu les siens de faire preuve de tolérance.

Dr Bwassa-Bu- Tsumbu, présentement en séjour à Bruxelles, s’est annoncé comme le représentant du G14. Une forte délégation de la Majorité Présidentielle Populaire, dont l’autorité morale n’est autre que le prisonnier Eugène Diomi, est fiévreusement attendue dans la capitale belge. D’ici l’ouverture des travaux, une belle brochette de participants sera déjà sur place.

L’unique fausse note à signaler est le refus de la Dynamique de venir à Bruxelles, au motif qu’elle est foncièrement opposée au Dialogue.

Le Dialogue d’abord…

Selon la haute direction de l’UDPS, qui a pris l’initiative de réunir l’Opposition congolaise à Bruxelles, l’ordre du jour devrait comporter comme point principal celui relatif à la situation politique en RDC. Et, dans ce créneau, l’Opposition devrait lever des options claires concernant les élections et l’alternance démocratique au sommet de
l’Etat.

A en croire l’entourage de Tshisekedi, ce dernier considère le Dialogue comme la priorité des priorités, car devant permettre à la Majorité Présidentielle et à l’Opposition de discuter, sans tabou, du calendrier électoral, du fichier électoral, du financement des élections, de la sécurisation des élections, de la libéralisation de l’espace politique, de la libération des prisonniers politiques, etc.

L’un des objectifs poursuivis par la rencontre de Bruxelles est de clarifier la configuration de l’Opposition, afin que celle-ci se présente au Dialogue comme un bloc soudé, qui parlerait d’une seule voix. Compte tenu des expériences malheureuses du passé, dont la dernière était vécue en septembre-octobre 2013, à l’occasion des « Concertations nationales », avec de faux partis et regroupements politiques de l’Opposition fonctionnant comme appendices du pouvoir, Bruxelles devrait servir au verrouillage de la plate-forme. Le grand souci d’Etienne Tshisekedi et de ses pairs est de barrer la route aux « taupes » spécialisées dans le brouillage des pistes et le torpillage des stratégies de conquête pacifique et démocratique du pouvoir
d’Etat.
Kimp