PANDA se veut un moteur de développement du Kwango

Lundi 13 juillet 2015 - 15:14

La salle Algarve de Lingwala a vibré samedi 11 juillet dernier au rythme des mélodies fétiches Yaka, Tshokwe et Mbala qui ont agrémenté une rencontre haute en couleurs des filles et fils du Kwango, dédiée à la sortie officielle de PANDA. PANDA est le nom d’une nouvelle association des professeurs d’universités et instituts supérieurs originaires du Kwango, qui se veut une société savante au service du développement de cette nouvelle province et de la recherche des solutions aux problèmes de la RD Congo.
Plusieurs notables et cadres Kwangolais ont fait le déplacement de Lingwala pour honorer cette association présidée par le Professeur Théophile Mbemba, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, et constituée d’une cinquantaine de sommités intellectuelles pétries dans divers domaines.

La République démocratique du Congo est engagée irréversiblement sur la voie de la décentralisation. Et le Kwango compte déjà parmi l’une des nouvelles provinces en cours d’installation selon les termes de la Constitution de la République. Loin de se plaindre sur les moyens disponibles pour asseoir sa nouvelle administration, la province du Kwango reste confiante en son élite constituée de plusieurs sommités intellectuelles. Car le développement d’une société dépend d’abord de la qualité des hommes qui la composent.

Le Kwango, une pépinière intellectuelle

Sous le leadership de Théophile Mbemba, les Kwangolais vivant à Kinshasa ont démontré samedi 11 juillet 2015 à Fa face du monde que leur province n’est pas seulement un vivier agricole mais aussi une mine de la science et une vaste pépinière intellectuelle. Plus de 50 professeurs docteurs dans divers domaines (Sciences, Médecine, Communication, Droit, Sociologie, Mathématique-Informatique, Sciences Economiques, Chimie, Langues, Education, Ingénierie, Anglais, Sciences politiques, etc.), c’est presque l’effectif des corps professoraux du Burkina Faso et du Gabon.
Dans son discours inaugural, Théophile Mbemba a expliqué le bien fondé et la vision de cette structurée qui manquait beaucoup au Kwango. Pour le maître de “ Kikalakasa “, PANDA est un cadre de rencontre et d’échange né de la volonté des professeurs originaires du Kwango de créer une société savante pour contribuer au développement de leur province par la diffusion des connaissances scientifiques. C’est pourquoi l’association a choisi le nom de PANDA pour faire référence au pilier d’une maison et au premier congolais ayant étudié en Europe et dénoncé les pratiques colonialistes.
PANDA est composée d’une assemblée générale, d’un Bureau constitué d’un président, d’un rapporteur, d’un chargé des Relations Publiques, et d’un Commissaire aux Comptes’. La présidence du Bureau est rotative, a fait savoir le Ministre de l’ESU.
Après avoir franchi les deux premiers pas- la création et la sortie officielle, Panda va bientôt élaborer son plan d’action après une descente de terrain et dialogue avec la population, a indiqué son président avant de lancer un appel à d’autres professeurs du Kwango de rejoindre leur bateau commun.

Enjeux de la décentralisation au Kwango

Fort de cette légion d’enseignants de grand renom, Mboso Nkodia n’a pas manqué de prédire la création prochaine de la première Université du Kwango. Appelé à entretenir l’assistance sur les enjeux et défis de ta décentralisation au Kwango, le Vice-ministre de la Justice a affirmé que celle-ci est une opportunité pour les intellectuels Kwangolais de reconquérir la place du Kwango sur l’échiquier national et international. Pour y parvenir Mboso Nkodia a mis l’accent sur certains enjeux notamment la ressemblance à 99% des tribus qui peuplent le Kwango; leur appartenance à une seule et même autorité coutumière; la présence de nombreuses intelligences animées de valeurs positives; la longue frontière avec l’Angola et les richesses minières que regorge cette nouvelle, province.
Ainsi, la décentralisation offre l’opportunité pour le Kwango de mettre en valeur ses ressources intellectuelles et minières, de réhabiliter son réseau routier et d’ouvrir une coopération mutuellement avantageuse avec la République sœur de l’Angola.
Comme il fallait s’y attendre, Mboso Nkodia a relevé plusieurs défis à affronter aux Kwangolais pour gagner le pari de la décentralisation. C’est entre mitres la répartition équitable des ressources entres les quatre territoires, la boulimie des partis politiques dans la répartition des sièges ou des postes, l’intolérance politique.
Signalons parmi les grosses pointures du Kwango présentes à cette cérémonie les évêques des diocèses de Kenge et Popokabaka, les députés nationaux et sénateurs, les mandataires publics et autres hauts fonctionnaires de l’Etat.

Par Martinez Ngyaluka