Prendre en charge les victimes de mariage précoce pour leur réintégration sociale, impliquer les enfants dans la prise des décisions les concernant sur le mariage précoce... Telles sont les recommandations issues de l’atelier d’élaboration du plan d’action national pour mettre fin au mariage des enfants en RDC.
Au terme de ces assises de quatre jours, les participants venus de toutes les provinces du pays, demandent au gouvernement de remplacer le concept " lutte contre le mariage d’enfants " par " l’accompagnement des communautés contre les mariages d’enfants ".
Les participants ont de même été formels face à l’Exécutif : « Qu’il rende la scolarité gratuite au niveau du primaire et du secondaire, qu’il dote le mécanisme national d’exécution de moyens conséquents pour assurer la mise en œuvre du PAN sur toute l’étendue de la RDC, ainsi que l’appropriation tous azimuts du Plan d’action national (PAN) pour le développement intégral des enfants, pas de mariage avant l’âge adulte ».
Tous les experts des institutions publiques, de la société civile et des agences de Nations unies ont adopté une série d’activités, à savoir la sensibilisation des acteurs communautaires et les enfants, le renforcement des capacités des acteurs clés, la vulgarisation des textes de lois disponibles et le plaidoyer pour la mise en application des dispositions légales sur le mariage d’enfants. Ils ont, enfin, pris l’engagement de s’investir à la mise en œuvre du plan d’action visant à mettre fin au mariage des enfants en RDC.
En clôturant ces travaux, la Secrétaire générale du ministère du Genre, Famille et Enfant a invité chaque participant à assurer la restitution de cet atelier de quatre jours en attendant le lancement de la campagne.
Pour Jacquie Lofulo, la démarche pour l’identification de nombreuses actions pour le recul du mariage d’enfants s’est faite à travers quelques axes. Il s’agit notamment de l’appui aux adolescents, la promotion des normes sociales positives à travers le dialogue et la mise à échelle des modèles positifs ainsi que l’amélioration de l’accès et de la qualité des services tels que la santé, de la reproduction, la protection sociale et la justice.
Jacquie Lofilo a appelé à la mobilisation et à l’unité d’actions de tous les partenaires techniques et financiers. La patronne de l’administration du GEF a remercié l’UNICEF et l’Union européenne pour l’intérêt constant qu’ils ne cessent de manifester aux cotés du gouvernement congolais pour la recherche d’un environnement plus protecteur de l’enfant en RDC.
Pour sa part, la représentante adjointe de l’UNICEF a salué l’aboutissement heureux de ces travaux de quatre jours. Ceci, a-t-elle souligné, témoigne de l’engagement des participants à mettre fin au mariage d’enfants en RDC. Sylvie Fouet est convaincue que le plan d’action national sera instrument important pour combattre le mariage précoce et laissé les enfants poursuivre les études puis s’engager au mariage avec responsabilité. Mathy MUSAU