Pour garantir la constitution : La Lifdel souligne l’importance de l’alternance au pouvoir

Mardi 13 septembre 2016 - 10:56
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Animateur principal de la rencontre, le professeur Thierry Landu a édifié les participants venus pour la plupart du District de la Tshangu, sur les élections, le respect de la Constitution, le calendrier électoral, l’enrôlement de nouveaux majeurs, et le Dialogue politique!

La Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie (Lifded) ne s’est pas écartée de ses objectifs, notamment celui de sensibiliser la population sur les événements sociopolitiques et électoraux.

C’est dans ce cadre qu’avec l’appui du NED (National Endowmnent Democracy), elle a organisé, une fois de plus, un «dialogue social», le jeudi 08 septembre 2016 dans la salle de promotion du centre Père Damien, qui a permis aux participants relevant du secteur dans lequel opère cette organisation de la société civile, d’être édifiés en bloc sur l’alternance démocratique, les élections, le respect de la Constitution, le calendrier électoral, l’enrôlement de nouveaux majeurs et le dialogue.

Ce «dialogue social» a été animé principalement par le professeur Thierry Landu qui a relevé l’importance de l’alternance afin d’éviter de faire de la Constitution congolaise un simple papier.

Le chargé de formation de la Lifded, Giscard Kilundu, a circonscrit le cadre de la rencontre, dont l’un des objectifs est de donner la vraie information aux participants. La modération a été assumée par un autre membre de la Lifded, Michel Bitenge. Dans son intervention, le professeur Landu a précisé que l’alternance concerne les individus et non les organisations politiques qui peuvent, à chaque élection, proposer leurs candidats aux différents scrutins.

Ainsi donc la majorité peut, à la fin du deuxième et dernier mandat de son autorité morale, proposer un autre candidat à la prochaine présidentielle prévue, conformément à la Constitution, le 20 décembre 2016. Selon la constitution, l’électoral pour cette échéance peut être convoqué le 19 septembre 2016.

Le professeur Thierry Landu s’est étonné de constater que la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a lancé l’actuelle opération de révision du fichier électoral au Nord-Ubangi, qui est une province dans laquelle se pose de sérieux problème d’infrastructures, notamment le manque des voies de communication, devant permettre l’accès dans les coins et recoins en vue de l’enrôlement qui risque de conduire tout droit vers le glissement.

Il a été relevé aussi que, la présidentielle, qui normalement doit être convoquée le 19 septembre, est le scrutin le plus facile et le moins couteux, parce qu’elle comporte une seule circonscription électorale, la RD Congo. Pour l’intervenant, l’élection présidentielle peut être convoquée dans le délai constitutionnel. «Il y a même une proposition d’un calendrier électoral qui peut respecter le délai constitutionnel», a-t-il a soutenu, tout invitant le peuple congolais à la vigilance.

Pour rappel, les mois de juillet et d’août 2016 ont permis la tenue d’une série d’activités au profit de la population de cette partie de la ville province de Kinshasa. Tout a commencé le 16 juillet 2016 dans la salle paroissiale Saint Boniface dans la commune de Kimbanseke, où cette organisation a tenu une campagne de sensibilisation devant 206 participants soit 90 femmes et 116 hommes.

C’est aussi le chargé de formation de la Lifded, Giscard Kilundu, qui a animé la campagne de sensibilisation. Elle a permis aux participants d’appréhender les différents événements politiques et électoraux qui se déroulent en RD Congo.

Dans un jeu de questions-réponses, l’animateur a relevé le fait que la population, étant le souverain primaire, elle mérite d’être informée afin de l’épargner de toute manipulation. C’est ainsi que la campagne de sensibilisation a permis de faire l’état des lieux électoral, et de parler de la tenue du Dialogue politique national qui doit permettre à la population de se mettre dans le bain des enjeux politiques de l’heure. Ce qui va aussi permettre à cette même population d’adopter une attitude positive pour éviter le chaos.

La dernière activité de la «Journée porte ouverte» s’est déroulée au quartier N’sele Bambou, dans la commune qui porte le même nom. C’est une partie périphérique située à l’Est de la capitale Kinshasa. 152 jeunes (filles et garçons) et 52 femmes ont participé à cette activité qui avait pour thème: «Femme et jeune comme électorat averti». La journée a été animée par Denise Kasela, chargée de programme à la Lifded. Elle a permis aux jeunes et aux femmes de saisir leur rôle et place dans la construction d’un Etat démocratique.

L’animatrice a amené ces deux catégories de la population à comprendre qu’elles constituent un électorat majoritaire. Ainsi, leur implication dans le processus électoral est utile pour le développement du pays. Raison d’ailleurs pour laquelle, la Lifded, dans ses interventions, continue à sensibiliser pour la prise de conscience en vue d’«un vote utile».

Par Lucien Kazadi T.