Le fait parait inhabituel pour être signalé. En effet, hier lundi 10 aout 2015, le ministère du Budget que gère le professeur Bongongo, situé sur le boulevard du 30 juin à hauteur de la Chancellerie des ordres nationaux, était noir de monde.
Pour cause: près de 600 médecins, nouvelles unités du secteur public et travaillant dans les différents hôpitaux de la capitale, ont tout simplement abandonné les malades et leurs lieux de travail pour venir réclamer à leur employeur, l’Etat congolais, à cor et à cris, la régularisation de leur situation salariale. Certains parmi eux attendent la mécanisation depuis plus de cinq sans être payés.
Cela a fortement perturbé la circulation sur le Boulevard du 30 juin dans la matinée. Heureusement, une délégation de ce groupe de médecins frondeurs a été reçue au ministère du Budget où elle a déposée un mémorandum.
Le nœud du problème de ce mouvement d’humeur, selon plusieurs blouses blanches approchées par le journal Le Phare reste sans nul doute leur situation salariale précaire. Fatigués d’attendre une mécanisation hypothétique et maintes fois promise tant par l’Etat que par leur syndicat mais qui ne venait toujours pas, ils ont décidé de battre le pavé et de prendre le taureau par les cornes afin de se faire entendre des autorités gouvernementales.
Dans la foulée, ces jeunes disciples d’Hippocrate donnent de la voix pour dénoncer ce qu’ils considèrent de manière générale comme une injustice notoire de la part de l’autorité mais surtout du syndicat des médecins qui a opéré dernièrement une mécanisation sélective.
A la question du journal Le Phare de savoir pourquoi n’avoir pas associé ou laissé le Syndicat national des médecins, Synamed, suivre le dossier des nouvelles unités qui concernent de manière générale tous les fonctionnaires de l’Etat recrutés depuis cinq ans, les jeunes médecins disent n’avoir plus confiance à leur central syndical, raison pour laquelle ils ont préféré mener cette action eux-mêmes.
Il faut espérer que cette situation soit vite décantée pour que ces jeunes trouvent gain de cause à leurs revendications. Il est grand temps de préserver la paix sociale. Que l’Etat puisse, de manière urgente résoudre ce problème qui dure depuis que le gouvernement Matata 1 avait suspendu le recrutement de nouvelles unités dans tous les services de l’Etat. Entretemps, tous ceux qui ont quand même réussi à se faire embaucher malgré cette mesure vivent aujourd’hui dans un état précaire.
VAN