Cette atmosphère est le fait de trois principaux points, à savoir le manque d’engouement, le retard dans l’érection des kiosques et ouverture des pavillons, ainsi que la faible médiatisation
Des observateurs ont remarqué, hier mercredi 22 juillet 2015, un climat de sobriété inquiétant dans l’enceinte de la Foire internationale de Kinshasa (Fikin), au moment où se déroulait la cérémonie d’ouverture officielle de l’édition 2015 de cette organisation foraine.
Comparativement aux éditions précédentes, cette dernière est caractérisée par un manque d’engouement criant de la part de la population et surtout des partenaires habitués à exposer leurs produits et services divers.
Les habitants de la ville de Kinshasa donnent l’impression de ne pas être au courant du début des activités de la Fikin édition 2015, si bien que les guichets sont restés fermés toute la journée et que les visiteurs étaient à compter au bout du doigt, en dépit de la gratuité de l’accès.
Très peu de kiosques étaient ouverts. Il s’agit principalement des kiosques permanents qui n’ont pas été démontés, notamment dans l’espace » Village Vodacom « , du nom de la société de la téléphonie cellulaire qui exploite, depuis plusieurs années, une aire remarquable à la Fikin.
Pire encore, le pavillon occupé par Vodacom n’avait pas ouvert ses portes, suscitant beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion, quant à la participation de cette société dans cette édition foraine.
Nombreux sont donc des kiosques qui sont en train d’être érigés par des particuliers dans ce centre commercial et ludique où, au plus fort succès de la Fikin, entrepreneurs tant nationaux qu’internationaux et amoureux de divertissements rivalisaient d’ardeur pour s’assurer une visibilité incontestable.
Les parcs d’attraction aménagés par les privés étaient effectivement ouverts, mais les vendeurs de billets d’accès étaient en train de se tourner les pouces, faute de clients.
Interrogée par la presse, une femme vendeuse de billets a déploré cette situation combien surprenante due, de son avis, à la faiblesse de la publicité ayant trait à la Fikin2015 à travers les médias.
Même les installations hygiéniques étaient en train d’être réfectionnées, au moment où la ministre du Commerce et plusieurs autres autorités étaient réunies dans la salle des conférences pour faire et écouter des discours politiciens, comme si cet état des choses ne les préoccupait point.
Selon la tradition, les officiels ont le devoir de visiter les pavillons et autres expositions, après cette cérémonie solennelle.
Cette tradition a été respectée, parce que la visite a eu bel et bien lieu. Cependant, le drame, c’est que seul le pavillon 10 a reçu la visite des officiels, les autres étant, soit fermés, soit en réfection.
Créée en 1969, la Fikin éprouve d’énormes difficultés pour retrouver son prestige d’antan, depuis les pillages de ses infrastructures en 1991 et 1993. Elle est membre de l’Union des foires internationales (Ufi).
Par Asiyeshindwa