Probable retour sur le devant de la scène : Masangu au gouvernement ?

Vendredi 27 mai 2016 - 10:41

La ville haute en parle évoquant un consensus entre principaux ténors du «clan katangais» demeurés loyaux à Joseph Kabila.

Depuis son départ de la Banque centrale du Congo -BCC- où il a brillé pendant plus de 15 ans en tant que gouverneur, Jean-Claude Masangu Mulongo fait rarement des sorties publiques. La dernière fois qu’il s’est présenté face aux caméras date d’il y a exactement une année, le 27 avril 2015, à la faveur de la sortie de son ouvrage, «Parole de gouverneur», dans lequel l’auteur dit non sans raison avoir écrit «l’une des plus belles histoires économique, financière et monétaire du Congo». Dans la ville haute, des sources parlent de plus en plus de son probable retour sur le devant de la scène, au gouvernement, en remplacement de son ami et frère Baudouin Banza Mukalay, ministre de la Culture décédé le 14 mai à Kinshasa. Elles laissent entendre «un consensus entre principaux ténors du clan katangais demeurés loyaux à Joseph Kabila». Si la rumeur se confirmait, Masangu ne devrait pas être casé à la Culture mais dans un département qui cadre avec ses grandes compétences, dans un des secteurs clés du secteur économique et financier. JCMM est un homme sûr de lui. Alors que l’ex-Katanga dont il est issu vit un tournant, il fait partie de fidèles qui n’ont pas «déçu» Kabila et peut contribuer à la réconciliation entre le Président et certains de ses parents quasi brouillés. Sa personnalité est le profil approprié pour faire avec le ministre des Finances Henry Yav le tandem susceptible de freiner les dérives financières et la navigation à vue du secteur déplorées ces derniers temps. Difficile d’aller demander à ce banquier qui connait les hommes et le jeu, Père du Franc congolais, la devise nationale tombée malade trois ans après son départ, et l’un des artisans de la stabilité du cadre macroéconomique enregistrée ces dernières années, de rejeter une éventuelle offre de voler au secours tant du commandant que du navire au moment où les acquis sont sérieusement menacés.