Projet PADIR : plus de 54 millions Usd alloués pour l’exécution des travaux en 2016

Mercredi 30 décembre 2015 - 11:14

Pas d’inquiétude. Les activités du Projet d’appui au développement.des infrastructures rurales programmées en 2016 au Kongo Central, Bandundu, Katanga et aux Kasaï seront exécutées dans le délai prévu.

 

Les membres du comité de pilotage du Projet d’appui au développement des infrastructures rurales (PADIR) se sont réunis, hier mardi 29 décembre à Kinshasa, pour passer au peigne fin les activités exécutées en 2015, analyser les travaux prévus pour l’exercice 2016 et approuver le budget à allouer bien à propos.

 

Les comités provinciaux de suivi et les agences locales d’exécution ont également pris part à ces travaux. A l’ordre du jour figuraient l’état d’avancement des activités du projet PADIR en 2015 et l’analyse et l’approbation du programme des travaux et budget annuel 2016.

 

Le coordonnateur national du projet PADIR Bonaventure Mbuya a, lors de sa toute première réunion de pilotage depuis sa désignation, dressé l’état des lieux des activités réalisées en 2015.

 

Il a reconnu que le Programme des travaux et budget annuel (PTBA) 2015 prévoyait trop peu d’activités et l’exécution physique du projet est très faible, soit 11% par rapport à l’ensemble des réalisations prévues.

 

En effet, le projet a enregistré un « retard remarquable », notamment dans le démarrage des travaux d’infrastructures communautaires.

 

Pour Bonaventure Mbuya, cette situation s’explique, entre autres, par manque de passation des marchés. «Il fallait recruter un nouvel expert, à cet effet, et reconduire l’expert des infrastructures au niveau national», a-t-il indiqué. Autre raison avancée : le retard dans le décaissement des fonds au niveau de la Banque africaine de développement (BAD), soit 23% de taux de décaissement.

 

« COURSE CONTRE LA MONTRE »

Pour rattraper ce « retard remarquable », le coordonnateur estime que «tous les travaux doivent s’exécuter au même moment ». «Parce que l’on doit faire la course contre la montre », a-t-il fait savoir. Avant de renchérir : « Le projet a une durée de 5 ans. Il n’y a plus que 18 mois pour exécuter tous les travaux qui doivent être finalisés afin de rattraper ce retard ».

 

De son avis, l’année 2016 sera celle de suivi et d’exécution des travaux. Parmi lesquels figurent la réhabilitation des routes de desserte agricole, la construction des marchés ruraux, la construction de quais d’accostage, les forages d’eau, l’aménagement des sources d’eau, les réseaux d’adduction d’eau potable.

 

Toutefois, il sied de noter que sur le plan de la composition de renforcement des capacités, le projet a réalisé, entre autres, la réhabilitation des bureaux administratifs, des ministères impliqués au niveau de chaque province concernée par le projet PADIR.

 

A en croire Bonaventure Mbuya, la quasi-totalité de dossiers d’appels d’offres est lancé. «A partir de 31 janvier 2016 prochain tout est fin, on entre dans la phase d’exécution et on projette la visibilité de réalisation des activités après 5 mois, en juin 2016 », s’est expliqué.

 

Pour sa part, le président du comité de pilotage du projet PADIR, Abel-Léon Kalambayi wa Kabongo, secrétaire général au Développement rural, a déclaré que le délai de ces activités de 18 mois n’aura pas à influer sur la durabilité ales ouvrages. Cela, «d’autant plus que le projet a recouru aux grandes entreprises pour l’exécution et le recrutement des délégués à pied d’œuvre qui auront comme mission, le suivi de la qualité des infrastructures à construire ».

 

L’ensemble de comité de pilotage a formulé quelques recommandations dont l’exécution dans le délai prévu de tous les travaux programmés en 2016. Il a, par la même occasion, alloué plus de 54 millions de dollars américains pour la réalisation de ces activités.

Le projet PADIR, qui est financé par la BAD, poursuit comme objectifs l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté de la population congolaise, à travers la réalisation des infrastructures rurales. Il intervient au Kongo Central, Bandundu, aux Kasaï (Occidental et Oriental) ainsi qu’au Katanga.

 

Par LUDI CARDOSO