R. Tshibanda : « Le Congo d’aujourd’hui est non seulement débout, mais il avance »

Lundi 31 août 2015 - 12:17

Depuis le mois de janvier dernier, il se remarque un ballet diplomatique au ministère des Affaires étrangères. Après les ministres chinois, allemand, belge... c’est le tour du ministre brésilien de fouler le sol de Kinshasa.

Paraphrasant le Chef de l’Etat, le ministre Raymond Tshibanda soutient que le Congo d’aujourd’hui est non seulement débout, mais il avance.
Véritable ballet diplomatique au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale où des ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays amis, sont en train de défiler depuis le mois de janvier dernier, en vue de consolider davantage les relations avec la RDC. Après les ministres chinois, allemand et belge, c’était le tour le week-end dernier, du ministre des Relations extérieures de la République fédérative du Brésil, Mauro Luiz leckerViera, d’échanger avec le ministre Raymond Tshibanda Ntungamulongo. Justifiant ce ballet diplomatique, le ministre rd congolais affirme que le Congo d’aujourd’hui est non seulement débout, mais il avance.

Au cours de la séance de travail entre les deux personnalités, il a été question d’un tour d’horizon général dans plusieurs domaines de coopération, notamment sur le plan du commerce, de l’électricité, de la culture, de l’agriculture, de la formation du personnel, de la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, des relations étroites entre les pays du sud ainsi que de plusieurs autres domaines, sans oublier le dossier relatif à la Conférence internationale sur le climat (COP21) prévue en décembre prochain à Paris, surtout que la RDC et le Brésil sont deux poumons de l’humanité en matière des forêts.

Ballet diplomatique

Prié d’expliquer la vision de la diplomatie de la RDC en rapport avec le ballet diplomatique remarqué depuis le mois de janvier dernier, le ministre Raymond Tshibanda explique que la diplomatie est au service de la nation congolaise pour contribuer â une politique qui est basée sur la vision de la Révolution de la modernité avec comme perspective, émergence de la RDC à l’horizon 2030. Il y a donc lieu de refléter cette vision à travers notre diplomatie et de travailler à sa matérialisation et à la promotion de l’image de la RDC d’aujourd’hui, mettant de côté les situations dépassées.

Paraphrasant le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, le ministre Raymond Tshibanda soutient que le Congo d’aujourd’hui est non seulement débout, mais il avance. Hier quasiment infréquentable, aujourd’hui la RDC ne fait que recevoir des délégations d’éminentes personnalités ainsi que des chefs des diplomaties des grandes puissances du monde. “C’est là la preuve que notre pays a récupéré ses lettres de noblesse sur le plan international, redevenant ainsi un partenaire avec lequel on peut développer des relations stratégiques et discuter des questions qui concerne la planète “, a expliqué le ministre Tshibanda, affirmant que c’est aussi dans le cadre de la nécessité pour la diplomatie de S’adapter aux exigences du moment, que s’inscrit le redéploiement des ambassadeurs rd congolais dans les différents pays du monde.
A l’en croire, les ambassades constituent des relais pour porter le message de la RDC pour travailler à la consolidation de ses relations avec d’autres Etats et développer des partenariats stratégiques gagnant- gagnant entre la RDC et les autres puissances du monde. « C’est dans cette perspective que s’inscrit non seulement la visite de plusieurs personnalités en RDC, dont celle du ministre des Affaires extérieures de la République Fédérative du Brésil, un grand pays qui a prouvé à la face du monde, ses capacités d’accéder au rang des pays émergents dans un laps de temps, avec son statut de locomotive de l’économie latino-américaine, pour avoir développé son industrie “, a encore dit Raymond Tshibanda, réaffirmant l’importance du Brésil pour la RDC.

De son côté, e ministre brésilien a reconnu les efforts remarquables de la RDC au cours de ces dernières années, pour avoir montré au monde un taux de croissance impressionnante, avant de faire voir que les deux pays ont plusieurs choses en commun. Dans le domaine de la coopération dit-il, e Brésil peut offrir à la RDC et à d’autres pays, son expérience en ce qui concerne la politique sociale qui est très fondamentale pour la croissance économique.

En effet poursuit-il, près de 50 millions de brésiliens ont changé de position dans l’échelle sociale, car 1 y avait un taux énorme de pauvreté, mais à ce jour, 54% de la population a fait son entrée dans la classe moyenne. Ce mouvement social a créé d’énormes marchés domestiques, qui ont contribué à la croissance économique qu’a connue le Brésil au cours de ces dernières années. Il y a également eu des projets sur le plan économique, industriel, de la consommation, du contrôle de l’inflation, de la stabilisation de la dette domestique, de l’augmentation des réserves internationales. Tout cela, explique le ministre Mauro Luiz lecker, a permis au Brésil de faire face aux grands défis de la grande crise financière de 2008.

Actuellement, le gouvernement fédéral brésilien est en train de développer une politique de révision budgétaire, en vue de faire face aux grands changements du monde, afin de réduire les dépenses du gouvernement. L’objectif est de créer des conditions de croissance et de reprise de développement dans les prochaines années. A ce sujet, il a reconnu que le Brésil a connu un retard de deux trimestres au niveau de son PIB (Produit intérieur brut). Cela fait partie dit-il, de la question de l’augmentation du Budget. “ Mais l’important c’est que le gouvernement brésilien tient à la préservation de tous les acquis dans le domaine de politique sociale, qui a produit des résultats importants dans la qualité de vie des citoyens brésiliens “, a-t-il dit.

A une question sur l’apport du Brésil dans le recouvrement par la RDC du crédit carbone, le ministre Mauro Luiz reconnaît que c’est un dossier important qui constitue un grand défi, non seulement pour le Brésil et la RDC, mais aussi pour d’autres pays amis et proches ainsi que pour les pays en développement.

II existe également des négociations avec des pays développés, au travers des discussions qui sont très avancées La rencontre de Paris estime-t-il, devra donc produire des résultats qui soient convenables en faveur des pays du sud, par des compromis basés sur des responsabilités communes et différentielles.

Par ailleurs, les pays en développement, notamment ceux du sud, doivent fournir des efforts, lesquels devront être équilibrés et nécessitant des sacrifices de tous. « Pour cela, nous comptons sur l’appui financier des pays développés qui doivent faire partie de ce grand et complexe système qui amènera dans une nouvelle convention sur le climat et qui va imposer des restrictions et des sacrifices “, a encore dit le ministre Mauro Luiz lecker, soulignant que l’objectif est d’offrir à la planète, des conditions de croissance aux populations pour le futur.
A noter que le ministre Mauro Luiz lecker Viera, a remis une invitation à son homologue congolais Raymond Tshibanda, pour une visite de travail au Brésil, en vue de poursuivre les discussions.

Par José Wakadila