RDC : À Genève, Mushobekwa reconnaît que la torture est pratiquée dans le milieu carcéral

Jeudi 25 avril 2019 - 09:20
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La ministre des droits humains a, lors de l’examen du rapport de la République Démocratique du Congo au comité contre la torture le 24 avril dernier, présenté les mesures qu’elle a prises pour appliquer la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Cependant, Marie-Ange Mushobekwa reconnaît devant le Comité réuni à Genève, l'existence de la torture dans le milieu carcéral.

"Il est important de rappeler que c’est surtout en milieu carcéral que la torture est pratiquée en RDC", a déclaré Marie-Ange Mushobekwa, selon ONU Info.

D'après la même source, la ministre des droits humains a indiqué que les détenus congolais sont victimes de torture, de traitements cruels, inhumains ou dégradants de la part des gardiens de prisons.

"Mais nous avons également constaté que certains détenus infligent des violences physiques à l’encontre de leurs camarades codétenus", renchérit M.A Mushobekwa.

D’autre part poursuit-elle, certains détenus réservent les mêmes types de traitement aux personnels pénitenciers. Ceci, sans compter certains cas d’abus sexuels subis par les détenus hommes et femmes en prison.

En outre, Marie-Ange Mushobekwa a souligné que beaucoup de choses restent à faire malgré l’application de la loi criminalisant la torture et la condamnation de certains auteurs de torture.

"Au-delà des discours, la seule manière d’éliminer la torture en milieu carcéral, c’est la sanction et la prévention. Une sanction sévère, à la hauteur du crime commis. Et la prévention en vulgarisant la loi qui criminalise la torture en RDC", conclut la ministre congolaise.

La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants est un traité de droit international relatif aux droits de l'Homme, adopté dans le cadre des Nations unies, visant à empêcher la torture partout dans le monde.

Jephté Kitsita