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Au cours d'un point de presse tenu mardi 26 février dernier à Kinshasa sur le déroulement du contentieux consécutif aux trois scrutins combinés de décembre dernier, l'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice, "ACAJ", est montée au créneau pour dénoncer certaines pressions politiques faites sur les juges.
Selon Me Georges Kapiamba, qui s'est basé sur l'observation des procès en cours et plusieurs témoignages enregistrés par l'ACAJ, certains chefs de partis et regroupements politiques mettent la pression sur les juges, et d'autres offrent même des avantages matériels pour qu'ils rendent des décisions en leur faveur.
À en croire le président de l'ACAJ, certains responsables de la Commission Électorale Nationale Indépendante, "CENI", sont également accusés de vouloir influencer les juges.
"L'ACAJ a constaté cette situation tant au niveau de la Cour constitutionnelle que des cours d'appel qui traitent des requêtes en contestation des résultats en provinces", a indiqué G. Kapiamba.
Cette association appelle cependant les juges à ne pas céder à toutes ces tentatives de corruption ainsi qu'aux pressions politiques.
L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice appelle en outre les responsables de la Centrale Électorale à ne pas exercer les pressions sur les juges.
"Les faits de corruption sont punis respectivement par les articles 147 et 150 a du code pénal livre II et 87 de la loi électorale", poursuit Me Georges Kapiamba.
Au chapitre des recomandations, l'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice appelle le procureur général près la Cour constitutionnelle et les procureurs généraux près les cours d'appel de prendre des dispositions nécessaires afin de rechercher et enquêter sur les faits ci-haut exposés, et faire poursuivre leurs auteurs devant les juridictions compétentes.
L'ACAJ par l'entremise de son président Geogres Kapiamba, souligne en définitive qu'elle reste mobilisée sur l'observation des procès en cours au niveau de la Cour constitutionnelle et des cours d'appel pour s'assurer que les juges ne rendent effectivement leurs décisions qu'en application de la loi.
Jephté Kitsita