RDC-Energie : la réhabilitation d’Inga 1 et Inga 2 estimée à 100 millions USD

Jeudi 26 novembre 2015 - 05:54

La Banque mondiale (BM) estime à 100 millions USD la réhabilitation du barrage hydroélectrique d’Inga 1 et Inga 2 en province du Kongo Central (ouest de RD Congo), à raison de 45 millions USD pour le premier et 55 millions USD pour le second, en attendant la construction d’Inga 3 basse chute (Inga 3 BC) évaluée à 12 milliards USD.

« La Banque mondiale ne gère pas le projet Inga 3 BC, elle fait le suivi. C’est le gouvernement congolais qui gère ce projet »,  a déclaré mercredi le délégué de la Banque mondiale, José Pérès, dans son exposé à l’atelier de renforcement des capacités des acteurs de la Société civile sur la problématique de l’énergie en RDC, qui se tient à Kinshasa du mardi 24 au jeudi 26 novembre 2015.

Il a indiqué que son institution financière apporte à la RDC des appuis financiers, techniques et fiduciaires dans ce projet d’Inga qui a quatre composantes, en l’occurrence la production, le transport (notamment la construction de la 2ème ligne Inga-Kinshasa à partir de 2016) et la distribution de l’électricité, à travers le renforcement des réseaux de distribution à Kinshasa, la réhabilitation des sous-stations et l’électrification de quelques quartiers à Kimbanseke, Mpasa et Malueka, notamment.

La Banque mondiale intervient également dans trois axes portant respectivement sur la système de gestion de la Société nationale d’électricité (Snel), la réforme du personnel (système de gestion du personnel), les structures du projet Inga 3 BC, le suivi de l’exécution dudit projet et du plan d’investissement à court, moyen et long termes.

Parmi les problèmes techniques observés, le Délégué de la Banque mondiale a cité la prise d’eau et l’ensablement. « Il y aura des travaux dans les canaux », a annoncé José Pérès.

Projet Grand Inga : état des lieux et perspectives

Premier intervenant de la journée, le coordonnateur Justin Mobomi a fait un exposé sur « l’historique, l’évolution, l’état des lieux et les perspectives » du Projet Grand Inga, en se fondant sur la lettre du Premier ministre Augustin Matata Ponyo envoyée en 2013 au président de la BM.

Dans cette correspondance, le chef du gouvernement explique la « politique de mise en œuvre du projet hydroélectrique d’Inga 3 basse chute ».

« La planification de la vente de l’électricité d’Inga 3 BC proposée par l’étude de faisabilité rendue publique au mois de septembre 2013 s’établit pour le moment comme suit : 2.500 MW à la république sud-africaine, 1.300 MW à l’industrie minière du Katanga et 1.000 MW à la SNEL. Ces derniers consisteraient en 600 MW garantis et 400 MW variables en fonction de l’étiage du fleuve Congo », avait précisé Matata Ponyo.

Dns la même correspondance, il relève que « l’incidence de la pauvreté en RDC est d’environ 71%, elle est attestée par un des plus faibles taux de desserte  en électricité au sud du Sahara, puisque 9 % seulement des ménages y ont accès  et plus de la moitié des entreprises ont recours à des groupes électrogènes ».