RDC : Interkinois.net présente une autre face des massacres de Yumbi (Enquête)

Dimanche 28 avril 2019 - 17:13
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Devant la presse samedi 27 avril 2019 à Kinshasa, Interkinois.net, (média en ligne de la RDC), a présenté le résultat de son enquête sur les massacres de Yumbi dans le Mai-Ndombe.

D'après Deo Vuadi (Éditeur-responsable de interkinois), il s'agit d'une nouvelle version différente du conflit de Yumbi".

Ce que nous appelons de Yumbi dit-il, est un conflit interethnique qui oppose d'un côté les Banunu et de l'autre côté ses voisins notamment les Batende, les Basakata, les Basengele, les Bampama, les Batoma et les Kakete.

Selon le responsable de l'enquête, il s'agit d'un conflit qui tourne autour de l'appropriation des terres. La tribu Banunu est opposée aux autres tribus qui se prévalent chacune être propriétaires. Les enquêteurs ont finalement appelé ce conflit "guerre du rouge, au-delà de Yumbi", car il est de coutume pour les chefs coutumiers de la contrée, de s'habiller en rouge. Cependant, les Banunu n'étant pas reconnus comme des autochtones, selon les autres ethnies, son chef coutumier ne devrait donc pas s'habiller en rouge.
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"au-delà d'être un conflit foncier, cette polémique est devenue un conflit politique. Le chef coutumier Banunu réclamant également une reconnaissance politique, notamment, lors des toutes les échéances électorales, réclamait un siège législatif, chose que d'autres tribus adverses ne veulent pas accepter", explique Deo Vuadi qui ajoute que la même situation de crise a également eu lieu lors des élections de 2006 et 2011.

"Les mêmes tribus s'étaient affrontées toujours pour les mêmes raisons", a-t-il dit.

Selon les experts en gestion de conflit démontre l'enquête, attribuer à la tribu Banunu (venu du depuis 1927) d'autres terres sur lesquelles ils n'ont jamais habité, reviendrait à favoriser une migration arbitraire et cela troublerait l'équilibre géographique et géopolitique de la région.
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L'enquête indique par contre que leur attribuer un droit officiel de séjour, serait la meilleure solution afin qu'ils fassent partie intégrante de la population des territoires qu'ils occupent déjà, mais aussi que l'on puisse également leur reconnaitre reconnaître un droit coutumier de façon officielle, un droit coutumier qui serait régi par le droit coutumier de la population qui existe déjà afin que l'un et l'autre puisse se retrouver et ne pas se sentir lésé.

En conclusion, l'enquêteur recommande à l'État de rétablir l'autorité de l'État en renforçant la présence des forces de l'ordre, en se fiant aux archives administratives ayant trait au découpage et à l'organisation territoriale des ethnies y vivant afin de restituer d'abord les terres à qui de droit et clarifier les statuts de prossession de chaque ethnie...

JKM