RDC : Kilist, une application mobile pour aider les enfants à apprendre le français et les 4 langues nationales du pays

Lundi 22 août 2016 - 11:13
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Le projet vient d’être initié par un jeune entrepreneur congolais, Alain TshibandaNgoy, âgé de 36 ans et résidant à Kinshasa. A son annonce sur les réseaux sociaux, le dimanche 21 août 2016 dans la soirée, le Fondateur et Directeur Général de Kilist se dit très encouragé au regard des messages d’encouragements lui adressés par les internautes. En République démocratique du Congo comme hors de ses frontières géographiques, Kilist a fait l’unanimité non seulement autour des valeurs d’un peuple, mais aussi d’un continent.Image retirée.

Sur son site web officiel, Kilist indique être : « Nous sommes une start-up congolaise basée à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Notre objectif est de lancer d’ici quelques mois, et avec notre concours à tous ainsi que l’appui d’éventuels partenaires, une série d’applications mobiles destinées à aider les enfants (congolais) à améliorer leur expérience dans l’apprentissage des 4 langues nationales (Kikongo, Lingala, Swahili et Tshiluba) ainsi que de la langue officielle (le français) ou de l’anglais. »

En effet, Alain Tshibanda est convaincu qu’ensemble et avec la participation collective, ce projet est possible. « Aimez les enfants, ce n’est pas qu’un sentiment. C’est aussi et surtout une grande responsabilité, celle de les voir bien instruits et respectueuses des valeurs qui fondent notre identité en tant qu’être humain. Avec @KilistCD, nos enfants vont apprendre à intégrer la diversité culturelle et seront sensibilisés face à notre identité en tant que peuple. », précise-t-il

L’avènement de Kilist démontre qu’en plein cœur de l’Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, il est possible d’éduquer les enfants à l’ère du numérique. La jeune start-up entend saisir toutes les opportunités dans ce secteur et s’engage à travaillerpour la République, la diversité culturelle. « Avec @KilistCD, nous voulons vous inviter à favoriser l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneurs: innover et produire des contenus en langues nationales. Nous sommes heureux de vous compter parmi nos partenaires », lance le jeune entrepreneur de 36 ans sur son compte Twitter.

Notre vision

D’où vient le nom « Kilist » ?Il est né de la contraction des 4 mots : Kikongo, Lingala, Swahili et Tshiluba, les 4 langues nationales de la République Démocratique du Congo, tel que le stipule sa Constitution, en son article article 1er, alinéas 7 et 8 :« Sa langue officielle est le français. Ses langues nationales sont le kikongo, le lingala, le swahili et le tshiluba. L’Etat en assure la promotion sans discrimination ».

La vision de Kilist se précise au regard de cette richesse culturelle : « Notre ambition est de développer la première tablette éducative congolaise avec des ressources numériques (applications) en langues nationales. A sa création, Kilist travaille sur un produit phare portant le même nom. L’idée est de lancer une application mobile et qui sera distribué gratuitement sur 2 boutiques en ligne: App Store et Google App Store, intégrant des programmes des cours pour l’apprentissage des 4 langues nationales congolaises à savoir: le kikongo, le lingala, le swahili et le tshiluba. Cette application mobile, qui sera disponible en plusieurs modules, a essentiellement pour finalité d’accompagner l’enfant congolais dans l’apprentissage des langues susmentionnées à l’aide de deux intermédiaires très courantes dans les communautés congolaises: le français (langue officielle) et l’anglais (langue socioprofessionnelle). »

Mais comme c’est le cas pour tant d’autres entrepreneurs en Afrique particulièrement, Alain Tshibanda est conscient face aux contraintes liées à l’octroi des crédits par les Banques. Mais il peut déjà compter sur le soutien indéfectible de la communauté congolaise et même de l’Afrique qui, dans la soirée après l’annonce de la nouvelle sur les réseaux sociaux, ont commencé à proposer des pistes de solution devant accompagner cette jeune pousse congolaise.Image retirée.

Même si le site web officiel de Kilist est encore en construction, certaines des ses pages permettent déjà à l’opinion d’apprendre globalement sur le Projet. La start-up va recourir à une stratégie majeure dans la structuration de son interface graphique, l’espace qui sera en interaction avec l’enfant apprenant. Il s’agit du jeu. En choisissant cette approche ludique, Kilist combat la routine et innove: solliciter l’intelligence de l’enfant et le pousser à s’améliorer, à se responsabiliser.

Le développement des Smartphones et tablettes a vu naître le développement des applications mobiles. Il est donc vrai que la croissance en production et en usage (utilité) des Smartphones et tablettes est liée à la diversification ainsi qu’à la variété des applications mobiles. La culture, dont la langue est un des principaux vecteurs, en représente un atout non négligeable.

Mettre à la disposition de la communauté congolaise, au pays comme à l’étranger, un tel outil flexible et moderne pour la promotion, la protection ainsi que l’apprentissage du patrimoine linguistique national est une initiative à la fois pédagogique et hautement citoyenne, qui met en jeu l’apport de révolutions numériques dans le quotidien de tout un peuple.

Les tablettes et les smartphones ont bouleversé nos façons d’apprendre et de vivre. L’entrée de ces outils dans nos vies a eu plusieurs effets sur nos identités, ce que nous faisons, etc. Avec les smartphones et les tablettes, les distances semblent ne plus exister. Les frontières entre le public et le privé disparaissent. Ils sont présents dans nos familles, dans nos bureaux, dans nos loisirs, en temps de joie comme durant les épreuves, l’intelligence artificielle est là et nous accompagne.

Conscient des risques souvent décriés au sujet d’Internet, Alain Tshibanda adopte une approche prudente : « Nous voulons proposer des solutions adaptées à nos enfants et à la diversité culturelle. En effet, les offres et outils qu’entend proposer Kilist insistent sur le contrôle parental et l’apport de l’école ou autres centres de socialisation dans l’épanouissement de l’enfant. Un de services de Kilist, avec l’appui de ses partenaires, est de développer et contribuer à la matérialisation du concept de « l’éducation numérique » sur l’ensemble du territoire congolais. »

Kilist intervient dans la médiation des savoirs et fait de la promotion culturelle congolaise son cheval de bataille. Ses offres et les solutions qu’elle propose concernent les enfants âgés de 3 à 12 ans.Au-delà de la commercialisation ou de la monétisation des contenus culturels via le numérique, Kilist compte également asseoir sa vision sur l’organisation des ateliers et des actions notamment dans les écoles et autres instances de socialisation ou d’intégration des enfants congolais (Internats, orphelinats, centres de professionnalisation, etc.).La finalité recherchée à travers ces Ateliers KilistTeam est d’aider l’enfant à apprendre une nouvelle langue en le plaçant dans un environnement humainement et socialement ancré, à comprendre les principes de diversité et de dialogue entre les cultures qui régissent nos sociétés.

Une autre réforme de taille qu’apporte Kilist comme start-up est son programme d’insertion socio-professionnelle des jeunes diplômés dans les métiers liés à l’économie numérique. [Insérer la capture d’écran du tweet deAlainTshibanda sur l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneurs congolais]

Né à Kinshasa le 12 septembre 1980 et détenteur d’un Diplôme de licence en Journalisme, Information et Communication à la Faculté de Communications Sociales de l’Université Catholique du Congo, et Lauréat du Prix d’Excellence de la Fondation RAWJI en 2008 pour mérites académiques et scientifiques, Alain TshibandaNgoy est spécialiste en communication.

Il a assumé les fonctions de Directeur des Opérations à LN Communication, un cabinet de conseil en communication situé à Kinshasa (Mars 2015 – juin 2016), après avoir presté en qualité de Conseiller en Communication et Relations extérieures du Premier Ministre de la RDC (Août 2014 – Janvier 2015). De Décembre 2012 à Août 2014, il assumera les fonctions de Chargé d’études à la Cellule de Communication et Relations Extérieures dans le même Cabinet du chef du Gouvernement congolais.

Sa carrière professionnelle débute en décembre 2008 comme journaliste à la Radio Télévision Catholique Elikya (Rtce), la télévision de l’Archidiocèse de Kinshasa où il assumera en 2011 les charges de Responsable du Service des informations. Chercheur et consultant en communication, Alain TshibandaNgoy a aussi travaillé à l’Université Catholique du Congo, comme Assistant chargé de la recherche scientifique, de l’enseignement pratique et du suivi des stages académiques (juillet 2010 – décembre 2014). Alain TshibandaNgoy est très attaché aux problématiques liées à la culture, à l’enfant, à l’éducation (la médiation des savoirs) et à la santé dans le contexte des évolutions numériques.

Sous sa direction, la start-up Kilist bénéficie de l’expertise d’une équipe des jeunes congolais spécialisés dans les domaines du Droit, de la Communication, de la Psychologie, de la Pédagogie, de l’Informatique (et autres domaines connexes), de l’Economie et de la Sociologie. La mise en commun de toutes ces expertises complémentaires constitue un facteur indispensable pour la réalisation de l’objet social assigné à l’entreprise.