Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) va rabattre les prix du litre du carburant à la pompe à la suite de la baisse de ses recettes pétrolières, « de 30 millions à 16 millions USD par mois ».
« Les recettes pétrolières au budget de l’Etat ont baissé de 30 millions USD à 16 millions USD par mois à la suite de la chute du cours du pétrole sur le marché international », a annoncé à la presse le ministre de l’Economie, Modeste Bahati Lukwebo, au sortir de la réunion de la Troïka stratégique présidée jeudi 15 janvier 2015 par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, à l’Hôtel du Gouvernement à Kinshasa.
Au cours de cette deuxième réunion de l’exercice 2015 consacrée au suivi de la situation économique et financière, le ministre de l’Economie a « soumis à l’approbation de la Troïka stratégique des scénarii pour réajuster les prix des produits pétroliers, au regard de l’évolution du contexte international ».
Tout en accédant à la proposition faite, la Troïka stratégique l’a « exhorté à la prudence tenant compte des facteurs conjoncturels à la base des baisses des prix observées au niveau mondial ».
« Les prix du litre du carburant à la pompe vont être revus à la baisse dans une semaine », a promis le ministre de l’Economie.
Le cours du baril de pétrole pourrait « tomber jusqu'à 25 USD »
Le cours officiel du baril de pétrole sur le marché mondial est tombé de 140 USD à 47,30 USD au vendredi 16 janvier 2015. Le même jour, le patron du pétrolier russe Loukoïl a estimé que « le cours du baril de pétrole, qui a déjà perdu plus de la moitié de sa valeur depuis juin, pourrait tomber jusqu'à 25 dollars américains ».
De son côté, le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhaïl Mazroui, a constaté mardi 13 janvier 2015 au forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi que « l'Opep ne peut plus continuer à protéger un certain niveau de prix du baril de pétrole, en dégringolade depuis juin ».
« Certains pays riches de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), comme les Emirats arabes unis, sont prêts à accepter un prix bas pour pousser les producteurs de pétrole de schiste, en premier lieu les Etats-Unis, hors du marché », estiment des analystes.