RDC : le processus électoral confronté aux impasses «budgétaires et temporelles», selon l’AETA

Vendredi 7 novembre 2014 - 10:38

« Le processus électoral 2013-2016 en RDC se trouve confronter à des graves impasses, principalement
budgétaires et temporelles », a estimé mercredi dans une conférence de presse la plate-forme de la
société civile « Agir pour des élections transparentes et apaisées » (AETA). Selon l’AETA, il y a
nécessité urgente du consensus des acteurs clés autour d’un calendrier électoral global qui éviterait au
pays une crise constitutionnelle et institutionnelle.

Le constat de l’AETA ressort de l’atelier d’analyse technique et du monitoring organisé du 14 au 18
octobre dernier à Kinshasa.

Ces assises ont évalué principalement le niveau d’accomplissement des préalables soulevés par la
Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le progrès marqués dans la réalisation des
opérations prévues par le calendrier électoral partiel, le niveau du respect des dispositions
constitutionnelles ainsi que les chances de l’efficacité du processus électoral en termes de crédibilité et
des résultats obtenus.

A en croire, le coordonnateur de l’AETA, Jérôme Bonso, la Ceni avait formulé 12 exigences pour
exécuter les tâches liées à l’organisation des élections mais il n’y a qu’une seule exigence qui a été
exécutée partiellement.

« La Ceni avait demandé l’argent : 169 millions de dollars votés par l’Assemblée Nationale. Mais le
gouvernement n’a décaissé jusqu’aujourd’hui au mois de novembre que 30 millions de dollars. C’est
pourquoi nous disons que du point de vue technique ça ne sera pas possible d’organiser les élections »,
a déclaré Jérôme Bonso.

L’AETA souhaite un consensus franc de partage des objectifs électoraux fondés inconditionnellement
sur l’intérêt national. Elle a aussi sollicité l’implication personnelle et ouverte du Président de la
République dans l’organisation des élections crédibles, justes et respectueuses dans le délai
constitutionnel.