RDC : un député de la majorité présidentielle invite les envoyés spéciaux pour les Grands lacs à être impartiaux

Mardi 10 juin 2014 - 06:16

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Un député national de la Majorité présidentielle Henry Thomas Lokondo a appelé les envoyés spéciaux des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Union africaine ainsi que l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations

unies pour la région des Grands Lacs à « l’impartialité » concernant la question du respect des mandats présidentiels dans les pays de la région et ne pas seulement s’acharner sur la seule République démocratique du Congo où le mandat du chef de l’Etat arrive à sa fin en 2016.

Henry Thomas Lokondo a estimé dimanche 8 juin, au cours d’un point de presse, que conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba, ces émissaires n’ont pas le droit de regard que sur la RDC, mais aussi sur les autres pays des Grands Lacs.

« Les Grands Lacs ne se limitent pas seulement à la RDC. Parmi les douze pays en Afrique dont le dernier mandat des présidents arrive à sa fin en 2016, il y a au moins 4 pays de la région. Il y a le Congo-Brazzaville, l’Ouganda, le Burundi et il y a le Rwanda », a affirmé Henry Thomas Lokondo, avant de se dire être surpris que ces envoyés spéciaux n’insistent que sur le cas du mandat du chef de l’Etat de la RDC.

« Je n’entends pas ces envoyés spéciaux, conformément à l’Accord-cadre qui était endossé par la résolution 2098 du Conseil de sécurité, faire le même rappel, insistant… pour ne pas dire les mêmes pressions sur ces pays », a-t-il ajouté.

Au cours de sa conférence de presse de jeudi dernier à Kinshasa, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Garnds Lacs, Russ Feingold avait déclaré que son pays insistait sur la nécessité pour la RDC d’organiser l’élection présidentielle avant fin 2016 dans le respect de l’actuelle Constitution.

 Il avait, par ailleurs indiqué que le président Joseph Kabila a déjà joué un rôle important dans l’histoire de la RDC en organisant en 2006 des élections acceptées par toute la communauté internationale comme étant démocratiques.

Henry Thomas Lokondo a souhaité que « les mêmes conseils ou les mêmes pressions ou les mêmes remarques soient faites de façon équitable et équilibrée » s’agissant d’autres chefs d’Etat de la région dont le dernier mandat arrive aussi à leur limite en 2016.

« Il y a d’autres qui n’ont pas fait même une déclaration comme le président Kabila l’a fait pour dire qu’il va respecter la Constitution, aucun ! Moi je crois que là, ces envoyés spéciaux doivent éviter qu’il y ait deux poids deux mesures, parce que la communauté internationale doit être juste, elle doit être impartiale et équilibrée. Sinon, elle va se trahir », a affirmé le député membre de la MP.

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