L’allaitement et le travail de la mère, tel est le thème retenu pour la célébration de la semaine mondiale de l’allaitement maternel 2015. L’objectif poursuivi est d’une part de mobiliser le maximum d’acteurs pour soutenir les femmes qui travaillent et les encourager à allaiter leurs nouveau-nés exclusivement au sein pendant les six premiers mois et de l’autre d’inciter les employeurs de tous les secteurs à mettre en place une politique au sein de leurs entreprises pour encourager les femmes de poursuivre leur allaitement au-delà de la reprise du travail. Cette journée est organisée par le ministère de la Santé publique à travers le programme national de nutrition PRONANUT et l’UNICEF.
En lançant la Semaine mondiale pour la promotion de l’allaitement maternel, le ministre de la Santé a indiqué que ce thème interpelle tout le monde. Selon Félix Kabange : " ce sujet nous pousse à réfléchir pour identifier et affermir le soutien que nous apporterons aux mères travailleuses pour qu’elles puissent assurer l’allaitement maternel pendant leur travail, afin de maintenir le nombre de tétés requis pour couvrir les besoins nutritionnels de nourrisson, pendant les six premiers mois de vie, réputés période cruciale et déterminante ".
Ainsi, Félix Kabange lance un appel à toutes les institutions, à toutes les entreprises étatiques, paraétatiques et privées, à tous les organismes de se pencher sur ce dossier et de créer des espaces pour aider et pousser les mères à poursuivre l’allaitement de leur bébé pendant le temps de travail. Il n’a pas manqué d’interpeller toutes les mères œuvrant dans le secteur informel de créer du temps dans la journée pour allaiter leurs nourrissons pour leur permettre de couvrir leur apport nutritionnel journalier recommandé.
AMIS DE BEBE
D’après lui, répondre à ces exigences fondamentales pour garantir et améliorer la qualité de vie des enfants. " Nous décernerons la médaille de institution AMI DE BEBE pour tous les efforts, toute l’attention et amour apportés à leur égard ", a indiqué le numéro 1 de la santé publique. Aussi, a-t-il poursuivi : " Nous allons tous nous auto évaluer d’ici une année pour rendre compte à la communauté de ce que nous allons réaliser pour permettre aux mères de poursuivre l’allaitement maternel dans les sites de travail ". En effet, les institutions, les entreprises et les organismes qui auront implanté les espaces pour l’allaitement maternel seront inscrits en lettre d’or dans les annales de l’histoire de la promotion de l’allaitement au pays et seront reconnus officiellement AMIS DE BEBE, a fait remarquer Félix Kabange.
Pendant cette période, c’est le lait maternels seul qui couvre le 100 % des apports nutritionnel de l’enfant, a souligné le ministre avant d’ajouter, le nombre des tétés requis est entre 8 à 12 en moyenne par jour, soit une tété toutes les deux ou trois heures. Par conséquent le temps passé au travail éloigné de l’enfant peut porter préjudice sur sa ration journalière si des précautions ne sont pas prises au risque de perturber l’élan de son développement, note-t-il. Le ministre a indiqué que l’allaitement au lieu de travail doit constituer désormais une grande préoccupation de toute la communauté nationale pour aider les mères à poursuivre l’allaitement sans interruption prolongée chaque jour sous prétexte de travail au risque de se dérober à ces obligations maternelles.
PROMOTION DU LAIT MATERNEL PAR L’UNICEF
La directrice adjointe de l’UNICEF en RDC Sylvie Fouet s’engage à accompagner le gouvernement pour relever le défi de la promotion de l’allaitement maternel. D’après elle, c’est une priorité absolue pour la réalisation des droits des enfants de la RDC.
Cependant, l’UNICEF estime qu’offrir le meilleur pour la santé des enfants de la RDC est un devoir pour tout le monde. C’est ainsi que cette agence de Nations unies s’engage pour une augmentation accélérée du taux d’allaitement maternel exclusif, pour que moins de jeunes enfants souffrent de la malnutrition ainsi que pour que moins d’enfants meurent avant d’atteindre leur cinquième anniversaire.
En outre, Sylvie Fouet plaide pour l’application effective de la loi sur la commercialisation des substituts du lait maternel. Aussi, que la directive du ministère de la santé rendant obligatoire la mise au sein dans l’heure qui suit l’accouchement soit traduite dans la pratique quotidienne dans tous les hôpitaux, dans tous les centres de santé et dans toutes les communautés.
Le directeur de PRONANUT a insisté sur la promotion de l’allaitement maternel au lieu du travail. Et d’indiquer qu’en RDC, seul 47% de femmes qui allaitent exclusivement leurs bébés. Mathy MUSAU