Réduction du train de vie de l’Etat : Lokondo propose le redimensionnement de l’Exécutif

Vendredi 3 juin 2016 - 13:53

Le fusionnement de certains portefeuilles ministériels pour minimiser le coût du fonctionnement de l’Etat, c’est l’option soutenue par Henri- Thomas Lokondo.

 

Les députés nationaux ont voté, mercredi l juin en plénière, le projet de loi de Finances rectificative pour l’exercice 2016. Le texte rectifié et envoyé au Sénat pour une seconde lecture, réduit le Budget de l’Etat d’environ 2 milliards de dollars américains cette année. Il passe ainsi de 8 à 6 milliards de dollars avec comme conséquences de coupes dans plusieurs secteurs, exceptés la Défense nationale et Sécurité, les élections et les dépenses sociales.

 

C’est ainsi qu’au chapitre des recommandations qui devront être examinées très prochainement; le député national Henri-Thomas Lokondo propose que le redimensionnement de l’équipe gouvernementale. Il s’agit, selon lui, de fusionner plusieurs ministères scindés à la suite de la logique politique résultant de Concertations nationales.

« Maintenant, nous sommes en face d’une autre logique, c’est celle de l’évolution de la situation économique internationale avec la baisse des cours des métaux et dû pétrole dont l’apport est substantiel sur les finances publiques en République démocratique du Congo », a-t-il indiqué.

Et d’interroger : « Comment a voir un budget 6 milliards avec un gouvernement d’environ cinquante membres? Ce n ‘est pas rationnel. »

 

Ainsi, faute de moyens, l’élu de Nbandaka appelle à conformer le coût du fonctionnement des institutions à la réalité des chiffres. Un appel qui devra, sans doute, limiter les dépenses de fonctionnement qui ressortent d’après es constats, analyses et observations de la Commission économique, financière et contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale, une surconsommation et une sous-consommation des crédits alloués aux institutions et ministères au 1er trimestre 2016.

 

Dans ce tableau de surconsommation, l’on note notamment la Primature à 395%, le secrétariat général du gouvernement à 133%, le ministère des Finances à 122%, le ministère du Budget à 98%. Et parmi les institutions et ministères ayant sous-consommé leurs crédits, figurent la Chancellerie des Ordres nationaux à 52%, l’Assemblée nationale à 59%, le pouvoir judiciaire à 10%, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité à 29%, lé ministère de la Défense nationale à 45%, etc.

 

Le tableau des recommandations à formuler prévoit notamment l’accompagnement de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) par le gouvernement. Cela dans les efforts de recouvrement des recettes du contentieux, la suppression des exonérations dérogatoires et la levée de la mesure de suspension de la TVA remboursable.

 

Aussi, la DGDA devra, elle- même, optimiser le contrôle par scanner des conteneurs tant à l’importation qu’à l’exportation des marchandises et l’accélération de la mise en œuvre des mesures reprises dans la Loi de Finances initiale reconduites dans le projet de loi de Finances rectificative.

 

A l’endroit de la Direction générale des impôts (DGI), il va falloir entre autres, renforcer les contrôles au cordon douanier de manière à saisir toutes les opérations sujettes à la TVA à l’importation. Laquelle est assise sur une large base que celle en régime intérieur. Il s’agit aussi de promouvoir des mécanismes de ‘élargissement de l’assiette fiscale.

Par Pitshou MULUMBA