Regroupement des députés Anamongo : Le REDAN a rendu hommage à Egide Ngokoso, Hubert Bole et Jean Owanga

Mercredi 7 octobre 2015 - 12:05
C’était lors d’une messe de suffrage à la cathédrale Notre Dame de Lingwala Le Regroupement des députés nationaux Anamongo (RDEAN) a rendu hommage, vendredi 2 octobre dernier, à leurs camarades députés Anamongo décédés en plein exercice de leurs responsabilités républicaines, lors d’une messe de suffrage organisée à la cathédrale Notre Dame de Lingwala, dans la commune de la Gombe. C’était en mémoire d’Egide Ngokoso Apa, d’Hubert Bole Ohoto et de Jean Owanga Welo. Dans son allocution prononcée à cet effet, l’honorable François Bokona Wiipa Bondjali, président du REDAN, a soutenu que, comme dans tous les groupes ethniques dans l’espace culturel Bantou, les Anamongo accordent une place importante au rituel funéraire, aux gestes et paroles qui accompagnent la mort d’un proche, en tenant compte du statut social du défunt et, quand c’est exprimé dans un testament, de sa volonté. « Selon notre grande et riche tradition Anamongo, ces trois illustres frères qui font déjà partie de l’univers des ancêtres et qui nous écoutent en ce moment, intercéderont pour nous afin de porter toujours plus haut nos prières et nos supplications à Dieu », a dit le député national François Bokona. Pour le peuple Anamongo, a-t-il poursuivi, autant ces trois illustres ont mérité et continuent à mériter de la patrie, autant ils continuent à faire l’objet de leur respect pour continuer à inspirer les générations futures. « Nous prenons l’engagement solennel de garder à jamais intactes les souvenirs bienfaisants de ces illustres enfants, admis auprès de Dieu, qui ont su donner le meilleur d’eux-mêmes pour être au service de leurs frères et de la patrie toute entière », a renchéri Bokona Wiipa. Cimenter une appartenance commune Ce dernier a soutenu que cette cérémonie est une occasion de cimenter et de collectiviser leur appartenance commune à la même aire culturelle Anamongo pour que, quoiqu’il arrive, « nous continuions à garder toujours la tête haute et demeurions soudés, conscients de provenir de mêmes origines en tant que descendants de la même souche ancestrale, les Anamongo », c’est-à-dire, fils et petits-fils du patriarche Mongo. A en croire l’orateur, les Anamongo sont intimement liés à l’histoire chevaleresque de la République démocratique du Congo depuis l’arrivée du premier blanc, en passant par l’indépendance, jusqu’à ce jour. « Nous continuerons donc à porter fièrement le flambeau nous légué par nos prédécesseurs pour que, par notre action et notre détermination, notre patrie devienne plus belle et aille de l’avant », a conclu l’honorable Bokona. Présents quasiment partout en RDC Il faut noter que la grande famille Anamongo est composée de tribus membres du sous-groupe ethnique Mongo dont les Batetela, Kusu, Tomba, Ekonda, Lyadjima ou Lyalima, Ndengese, Bakutu, Boyela, Nkutshu, Sengele, Bolia, Bokote, Bongandu, Mbole, Nkutu, Boyela… pour ne citer que celles-là des anciennes provinces Orientale, de l’Equateur, du Bandundu, des Kasaï ou des Kivu. Les Anamongo, forts de leur unité plurielle, constituent numériquement et qualitativement un groupe culturel imposant. Des personnalités telles que les députés Emery Okundji, Franck Diongo, Wivine Moleka, Henriette Wamu, Geneviève Inagosi… ainsi que des invités Albert Moleka, Jean-Baptiste Bomanza et bien d’autres membres du gouvernement central et sénateurs étaient présents à cette messe de suffrage qui s’est clôturée par un bain de consolation. Par Lefils Matady