Restriction des libertés en RDC : Les avertissements se multiplient …

Vendredi 3 juin 2016 - 12:07
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Après des menaces des sanctions brandies par Washington et Londres, l’épée de Damoclès ne semble toujours pas quitter la tête des dirigeants congolais, au cas où les répressions des libertés persistaient. Très alarmiste, Cécile Kyenge redoute même une guerre civile...

 

Cécile Kyenge, cette euro-députée de The Socialists and Democrats Group (S&D) – un groupe du Parlement européen – s’est montrée, mercredi 2 juin, très inquiète de la situation politico-sécuritaire qui prévaut en République démocratique du Congo. C’était, la veille de la conférence sur les élections au Congo-Kinshasa qui s’est tenue au Parlement européen.

Cette italienne d’origine congolaise ne cesse de mobiliser les euros-députés sur la situation qui prévaut au Congo-Kinshasa, particulièrement son groupe parlementaire. Elle a de nouveau condamné les répressions contre les opposants ainsi que le manquement dans la sécurisation des populations dans l’est du territoire congolais « Nous exprimons notre profonde inquiétude sur la situation alarmante en République démocratique du Congo (RDC). Nous condamnons vivement le comportement et les agissements des autorités congolaises contre les dirigeants de l’opposition et ses partisans ainsi que leur manquement au sujet de la sécurité des populations dont ils ont la charge », a-t-elle déclaré. Avant d’indiquer : « Si le déchainement de violence et la répression du pouvoir contre l’opposition perduraient, la situation pourrait très bientôt virer à une guerre civile.

Cécile Kyenge envisageait également au niveau du Parlement européen une possibilité des sanctions individuelles au cas où les répressions des libertés persistaient. Fin mai, elle avait tweeté ceci : « L’Europe observe avec attention l’action des autorités de la RDC.

Le même type des menaces étaient brandies du côté de Londres. Les USA et le Royaume-Uni avaient déclaré également envisager des sanctions ciblées. « Pour la Grande-Bretagne, nous parlons avec nos collègues européens sur des sanctions ciblées contre ceux qui ont la responsabilité de l’action ou de la décision dans la violence contre les citoyens et dans l’intimidation de l’opposition », avait dit Danae Dholakia, l’envoyée spéciale de la Grande-Bretagne pour la région des Grands Lacs, lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa.

Du côté des Etats-Unis, ce pays s’était récemment appuyé sur un décret présidentiel pour justifier la possibilité des sanctions : « Nous considérons activement la possibilité d’appliquer des sanctions en vertu du Décret présidentiel, sur la RDC (E.O.13671), qui a été émis en 2014 pour actualiser un décret existant. Il vise à dissuader ceux qui prendraient part à des actions ou à des politiques qui minent le processus démocratique ou les institutions en RDC ou qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité de la RDC, avait affirmé 1’ambassade des USA dans une déclaration faite à Kinshasa.

Cécile Kyenge avec son groupe parlementaire ont appelé « les autorités congolaises à respecter pleinement la Constitution du pays, notamment en ce qui concerne le processus électoral, les droits de l’Homme et la liberté d’expression, de tous les citoyens de ce magnifique pays.»

Par CN