L’Office des Voiries et Drainage (OVD) a déployé, depuis hier mardi une équipe composée d’ingénieurs topographes et géomètres pour procéder au remblayage de l’érosion qui s’est créé juste en face de l’entrée principale de l’Université de Kinshasa, à la suite des pluies de samedi 21 et dimanche 22 novembre derniers. Des études topographiques et pédologiques sont simultanément menées par les experts de l’urbanisme afin de voir dans quelle mesure y construire un ouvrage approprié pour l’évacuation des eaux de pluie.
La descente à l’Unikin du Premier ministre Matata Mponyo, le lundi 23 novembre, à la suite d’un éboulement de terre, n’était pas pour la simple constatation, encore moins pour la figuration. Depuis hier, des engins sont entrés en mouvement et font des navettes pour y déverser les sables et surélever le fossé créé par cette érosion.
Manipulant les théodolites et d’autres matériels sophistiqués, les ingénieurs de l’OVD trouvés sur terrain ont estimé que cette érosion, survenue de façon brusque et inattendue, a été provoquée par le manque de collecteurs d’évacuation des eaux de pluie.
LE MANQUE DES CANIVEAUX PROVOQUE DES EROSIONS
« Les premières investigations révèlent que cette érosion a été provoquée par le manque des voies d’évacuation des eaux de pluie venant du quartier Kindele à Mont-Ngafula et de l’enceinte de l’Université de Kinshasa ", rapporte l’Ir Jiffi Diodiki, agent à l’OVD. « Nous procédons avant tout par le remblai des sables dans le fossé, en même temps, nous menons des études topographiques, poursuit-il. Après cette étape, nous envisageons construire un grand caniveau d’assainissement qui permettra l’évacuation aisée des eaux de pluie ".
LA POPULATION SE PLAINT
Les personnes interrogées estiment que, loin d’être un cas spécifique, la majeure partie de la route de l’Université est dans un état de délabrement avancé. " De l’arrêt triangle au quartier Kimwenza dans la commune de Mont-Ngafula, la route de l’Université est à ce jour remplie des têtes d’érosions », se plaint Richard, un habitant du quartier Kindele à Mont-Ngafula.
" Ce sont souvent les têtes d’érosions le long de la chaussée qui conduisent peu à peu à des grandes érosions. Nous redoutons que cette seule route dont nous disposons puisse être coupée un jour ", rapporte Adrick, Z., un habitant du quartier Kimwenza. »
Pour leur part, les étudiants demandent au gouvernement de débloquer les moyens nécessaires pour permettre à l’OVD de vite conduire ces travaux afin d’éviter la progression de cette érosion. Ils ont, par ailleurs, indiqué que le site de l’Unikin est actuellement en proie à plusieurs têtes d’érosions.
Orly-Darel NGIAMBUKULU