Révélations sur les stratégies de la MP pour consolider ses positions !

Mardi 10 novembre 2015 - 14:23

L’Assemblée nationale a fini par lever hier le suspens entretenu dans certains milieux politiques autour de l1approbation par l‘Assemblée nationale du nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa et du vice-président Norbert Basengezi. Il ne reste plus que l’ordonnance présidentielle devant sanctionner la désignation des successeurs de l’abbé Malu Malu et d’André Pungwe avant leur investiture.

 

C’est dire que la Majorité présidentielle qui cherche à consolider sa position à quelques jours de la convocation du Dialogue politique, n’entend pas lésiner sur les moyens. En effet, au cours de cette plénière, le président de l’assemblée nationale, Aubin Minaku a indiqué avoir reçu le même jour la lettre de démission de la questeure de la Ceni.

Nul n’est besoin de rappeler que, la Majorité présidentielle avait promis de tout mettre en oeuvre pour récupérer ce poste de questeure occupé jusque-là par un membre du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) de Pierre Lumbi dont le parti a été exclu de la Majorité présidentielle.

 

Pour la Majorité, le MSR étant désormais dans l’opposition, par voie de conséquence, Madame la questeure Chantal Ngoy devait tirer toutes les conséquences de cette situation. C’est ainsi qu’il a été, décidé au niveau du bureau politique de la Majorité de récupérer ledit poste. De cette façon, elle va proposer à l’Assemblée nationale un autre questeur L’objectif est de consolider sa position avant la convocation dudit dialogue.

 

A ce propos, des sources diplomatiques nous apprenons qu’au cours de l’audience que le Chef de l’Etat a accordé au corps diplomatique, il a annoncé la tenue du dialogue national. Ce dialogue imminent portera sur le calendrier électoral, le financement et 1a sécurisation des élections.

 

L’Udps dit non

 

Le parti de Tshisekedi fait une toute autre lecture du contenu de ce dialogue. Mais avant, l’UDPS a fait savoir qu’elle ne participerait pas à une assise politique convoquée par Joseph Kabila. Pour elle, seul un médiateur international peut convoquer le dialogue politique.

 

Entre-temps, on parle de la date du 15 novembre prochain pour la tenue de ce dialogue à Kinshasa ou dans la ville de Moanda dans la province du Kongo Central, soit dans un peu moins d’une semaine. En outre, ce Dialogue devait se présenter sous un format réduit des délégués. Une centaine de personnes serait envisagée à ces assises qui ne devraient pas dépasser deux semaines.

 

La question de médiation qui avait divisé le PPRD et l’UDPS lors de dernières rencontres dans le cadre de la préparation de ce Dialogue aurait trouvé un compromis.

 

A ce propos, Saïd Djinnit, Envoyé spécial des Nations Unies dans les Grands Lacs est cité comme, facilitateur avant d’évoquer aussi une médiation de la Monusco.

 

En ce qui concerne l’ordre du jour, les travaux pourraient être circonscrits au niveau du calendrier électoral, de l’enrôlement de nouveaux majeurs, de la sécurisation du processus électoral, du budget des élections ... A cette liste s’ajoutent la restructuration de la Commission électorale et probablement la Constitution d’une nouvelle équipe gouvernementale.

 

Pendant ce temps, une frange de partis politiques de l’Opposition rejette l’idée d’un Dialogue politique. C’est dire qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge.

Par LP