REVISION CONSTITUTIONNELLE Au Katanga, un collectif des jeunes dit non

Vendredi 5 septembre 2014 - 06:57

Ils reconnaissent que Joseph Kabila a réalisé de bonnes œuvres comme la fin de la guerre

Plusieurs associations des jeunes katangais ont créé mercredi, une convention dénommée "Collectif contre la révision constitutionnelle". Ce dernier qui a lancé ses activités le même jour a comme objet de lutter contre toute tentative de révision de la Constitution du 18 février 2006. C’est Georges Maweni, élu Président provincial du Collectif pour le Katanga qui a expliqué les motivations des jeunes katangais.

Ceux-ci exigent qu’aucune disposition de l’actuelle Constitution ne soit amendée par le Parlement. De même ils s’inscrivent en faux contre l’option levée à la Majorité (MP) pour la tenue d’un referendum populaire pour une nouvelle Constitution.
Pour le Collectif, la Constitution actuelle est bonne et a permis au pays de connaitre des moments de stabilité. Les Jeunes katangais sont convaincus que la modifier dans le contexte actuel conduirait inévitablement à des troubles, ce qui aura des répercussions sur la paix.
Alors que pour eux sans cette paix, on ne pourra rien attendre en termes de développement du pays. Par ailleurs, les jeunes katangais reconnaissent en toute honnêteté que Joseph Kabila a réalisé des œuvres au cours de sa mandature. Comme par exemple la fin de la guerre qu’il faut mettre à son actif.
Mais ils interpellent le chef de l’Etat pour qu’il respecte les termes de la Constitution dont il est le garant qui lui donne deux mandats qu’il vient d’accomplir. Pour ces jeunes, si le Président de la République respecte la Constitution, il deviendra un monument vivant dans son pays.
Les jeunes disent avoir envie de voir un ancien chef de l’Etat ici au pays. A ce sujet, ils rejoignent la proposition de loi de Clément Kanku Bukasa sur le statut d’ancien chef de l’Etat qui lui donne des garanties sur plusieurs plans pour l’empêcher de tenter de s’éterniser au pouvoir par crainte de l’incertitude de l’avenir politique.
Cette proposition est enrichie dans son fond par une trentaine d’Ongs de la Société civile qui se sont réunies mercredi dernier au CEPAS à Kinshasa. Ces Ong qui ont rejeté aussi toute idée de la révision de la Constitution estiment que cette proposition du statut d’anicien chef de l’Etat qui doit être impersonnelle est capitale en rapport avec le débat actuel.
Les jeunes katangais du Collectif font savoir qu’au cas où leurs desiderata ne seraient pas pris en compte à Kinshasa, ils seraient dans l’obligation d’user de l’article 64 de la même Constitution du 18 février 2006. Par ces jeunes, le Katanga serait-il contre la révision constitutionnelle ? Difficile de l’affirmer sans statistiques fiables sur le oui et le non. Toujours est-il que jusqu’à ce jour il n’y a que des antirévisionnistes qui donnent de la voix, les partisans du oui étant encore inaudibles.
Le samedi passé, c’est le Scode Jean-Claude Muyambo de la MP qui a enfoncé le clou avec son non à la révision de la Constitution dans de termes dithyrambiques. Il n’y a pas eu de réplique. Qu’en est-il alors du gouverneur Moïse Katumbi ? Sur le champ, il ne s’est pas encore exprimé. Mais il y a quelque 4 mois lorsque le débat sur la révision de la Constitution était encore à ses débuts, Rfi avait voulu savoir s’il allait encore soutenir le Président Kabila pour un 3ème mandat. Réponse de Katumbi Chapwe : "J’ai soutenu le chef de l’Etat pour les deux mandats constitutionnels. Pour le reste, moi je respecte la Constitution actuelle. C’est ce que fait aussi le Président de la République qui à ma connaissance n’a pas posé un tel problème". KANDOLO M.

 

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