Revue congolaise de politique économique – Croissance inclusive en RDC : enjeux et défis

Jeudi 24 décembre 2015 - 12:12

Permettre aux populations congolaises d’avoir accès à une alimentation saine et suffisante , à l’eau potable et à l’électricité, aux logements décents, à préserver le travail et avoir accès à l’emploi, aux soins de santé de qualité, à l’éducation et à la formation de qualité, lutter contre le inégalités de toutes sortes telles sont les recommandations contenues dans la «Revue Congolaise de Politique économique», une publication biannuelle qui vient de sortir des presses depuis une semaine. L’honneur a échu au Premier ministre et chef du Gouvernement de procéder à sa présentation hier dans les jardins de la Primature, en présence d’un panel de hautes personnalités du monde politique, scientifique, culturel, diplomatique.

 

Augustin Matata Ponyo a brossé brièvement les contours de cette revue qui est à sa deuxième parution en mettant un accent particulier sur le taux d’inflation, qui est descendu, pour la toute première fois dans l’histoire du pays, en dessous de 2 %.

 

Cette revue a connu la participation active d’éminents professeurs d’université et chercheurs nationaux et surtout du Prix Nobel de l’Economie en 2007, en la personne de Roger MYERSON, avec un article intitulé «Democratic decentralization and development ». En tout et pour tout onze articles rédigés, dont trois en anglais et portant des titres évocateurs, qui tournent autour de la croissance économique en RDC.

 

Le directeur adjoint du cabinet du chef du gouvernement s’est appesanti longuement sur le sujet principal, à savoir «La croissance inclusive en RDC, enjeux et défis». Considérée comme l’augmentation soutenue pendant une période relativement longue de la production d’une économie, la croissance vise à profiter à un grand nombre d’habitants d’un pays, avec comme objectif primordial de ne laisser personne au bord de la route.

 

De ce fait, la croissance est participative et requiert ainsi la solidarité dans l’effort. Elle est distributive du fait qu’elle suppose une répartition équitable des bénéfices ou des dividendes au sein des populations concernées. Autrement dit, la croissance doit reposer sur la solidarité lors du partage.

 

La RDC connait une croissance soutenue depuis 2002 et à ce jour, le cumul de croissance a été de l’ordre de 91,6%, soit une moyenne de 6,5% par an. C’est ainsi que l’incidence de la pauvreté qui était de l’ordre de 85 % en 1990 a été réduite à 71 % entre 2002 et 2005 pour se situer à 63 % entre 2010 et 2015. Quant à l’espérance de vie à la naissance, de 45 ans en 1990, elle est passée à 48 ans entre 2002 et 2005 et se situe actuellement à 51 ans au Congo.

 

Comment mesure-t-on la croissance inclusive ? Pour le directeur adjoint du cabinet du chef du gouvernement, elle se mesure à partir de l’indicateur du niveau muIIIIL est entendu que toute croissance inclusive n’est pas pro-pauvre mais toute croissance pro-pauvre n’est pas inclusive. Car la croissance pro-pauvre est celle qui permet de réduire le nombre des personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté qui est fixé à 1, 25 dollars Us par jour. En RDC, cet indice qui mesure l’inclusivité de la croissance est passé de 100 en 1990 à 110 entre 2002 et 2005 pour atteindre

127, 5 entre 2010 et 2015. Autrement dit, la croissance au Congo, au regard de l’indice de la pauvret, est pro-pauvre. D’où la nécessité de poursuivre sans désemparer des politiques visant la réduction de la pauvreté.

 

Par F.M.

 

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