La sécurité dans le paysage du Grand Virunga renforcée

Mercredi 17 septembre 2014 - 12:29

Image retirée.Du 9 au 10 septembre 2014, à Mosa Court Appartments à Kampala (Ouganda), s’est tenu le second forum régional des comités techniques sur la sécurité et le renforcement de la loi, organisé par Greater Virunga Transboundary Collaboration (GVTC). Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la collaboration transfrontalière entre trois Etats (RD Congo, Rwanda et Ouganda), et a regroupé plus d’une trentaine de participants tous intéressés par la réduction des crimes commis contre la biodiversité, notamment l’exploitation illégale des ressources naturelles de la faune et de la flore. A l‟ouverture de ce forum, le Dr Andrew Seguya, directeur exécutif de l‟UWA (Uganda Wildlife Authority) représentant en même temps le ministre ougandais du Tourisme, de la faune et de la flore, a indiqué que les autorités des aires protégées des Etats membres, y compris des délégués des services étatiques spécialisés dont l‟immigration, la douane, la CEPGL, la CIRGL, etc. sont invités afin de relayer un message principal, tant à la base qu‟au sommet. Il s‟agit du message de la conservation des ressources naturelles de la faune et de la flore communes aux trois Etats et aussi les engager ainsi que leurs communautés dans une lutte commune contre la criminalité dévastatrice à l‟endroit de la faune et de la flore dans le paysage du Grand Virunga.
Dans son mot introductif, le Dr Andrew Seguya a félicité GVTC d‟avoir ciblé un thème pertinent pour les assises de ce forum étant donné que le crime contre la biodiversité demeure d‟actualité dans la sous- région. Aussi, a-t-il souligné, que la lutte contre ce crime fait appel à des responsabilités collectives et des solutions adéquates. Impressionné par les stratégies que GVTC et ses partenaires ont mises en place en vue de s‟engager dans un front commun contre le crime contre la biodiversité et réduire sa nuisance d‟ici à 2024, il a salué cette excellente vision, d‟autant plus que ces pays ont ce qu‟il faut pour y parvenir afin que ces crimes contre la faune et la flore appartiennent au passé. Toutefois, le Dr Andrew Seguya a tenu a rappeler que le succès de cette stratégie ne saurait être effectif que grâce à une collaboration qui à son tour entraine une coordination des efforts que les agences régionales mettront ensemble dans le but d‟identifier d‟autres stratégies, ainsi que de nouveaux partenaires pour leur permettre de former bloc contre l‟exploitation illégale des ressources naturelles de la faune et de la flore. « Le partage d‟information et d‟expérience est aussi requis dans cette lutte afin d‟amener les communautés à accéder à l‟information et reconnaitre ainsi les bienfaits des ressources naturelles de la faune et de la flore de leurs pays. D‟où le rôle que doivent jouer les médias en vue de sensibiliser les membres de nos communautés pour l‟avenir des aires protégées dans le paysage du Grand Virunga transfrontalier à la RDC, au Rwanda et à l‟Ouganda » a-t-il conclu. Prenant la parole, à son tour, le Dr Georges MuambaTshibasu, secrétaire exécutif de GVTC, a soutenu que les trois pays disposent bel et bien de certains moyens nécessaires pour lutter efficacement contre le fléau de l‟exploitation illégale des ressources naturelles de la faune et de la flore dans le paysage du Grand Virunga. Faisant ainsi allusion, entre autres, aux multiples conventions et protocoles qui sont des instruments juridiques susceptibles de faciliter l‟organisation d‟une lutte bien pensée, avant même de méditer à ce que pourrait apporter la communauté internationale dans ce front commun contre la criminalité à l‟endroit de la biodiversité dans la région. A en croire le Congolais, la lutte contre ce fléau exige des connexions avec la Communauté internationale qui est certes plus outillée, mais les Etats concernés se doivent de recourir à une batterie d‟instruments juridiques dont ils disposent pour faire face à ce fléau. Car, si ces instruments sont judicieusement et rationnellement utilisés, la création d‟une plate-forme en sera facilitée afin de doter ces Etats des moyens de leur politique. Les Etats membres de la Collaboration transfrontalière, croit-il, disposent donc de plus de 60% des solutions adéquates à travers leurs administrations, si ces dernières sont bien structurées, bien motivées, bien conscientisées. De tels acquis permettraient alors à GVTC de réaliser son plan stratégique, tel qu‟il a été révisé jusqu‟en ce jour. Pour lui, le forum de Kampala a ambitionné et, peut-être même, réussi la redynamisation et la réactivation du Comité technique en charge de la sécurité et de la loi est d‟importance capitale pour GVTC et ses partenaires. Ce comité technique est constitué des membres du Conseil d‟Administration de GVTC qui sont aussi des membres des Institutions nationales de nos trois pays, a rappelé le Secrétaire Exécutif de GVTC. Ce sont donc des personnes qui représentent des services étatiques spécialisés tels que l‟immigration, la douane, y compris les membres de la délégation de la CEPGL et de la CIRGL. C‟est dans ce cadre que le Dr Georges MuambaTshibasu a rappelé les engagements de chaque Etat membre de la collaboration transfrontalière, tout en remerciant les gouvernements rwandais et ougandais pour la signature du Traité tripartite. Il a par ailleurs félicité le gouvernement congolais pour la rapidité avec laquelle il considère ce traité tripartite qu‟il va certainement signer dans les meilleurs délais. Ce traité tripartite, convient-il de souligner, à l‟instar de Memorandum Of Understanding (MoU) signé entre la CEPGL, la CIRGL et GVTC sont des instruments d‟importance capitale pour GVTC dans la réalisation de son mandat et missions lui confiés par le conseil d‟administration. Enfin, le secrétaire exécutif de GVTC a tenu à remercier les donateurs de ladite Institution, en l‟occurrence la Norvège, les Pays Bas et le Programme International de Conservation des Gorilles (IPCG) sans lesquels les assises de Kampala n‟auraient pas eu lieu. A ce jour, ils sont presque les seuls à soutenir actuellement le programme et les activités de GVTC parce qu‟ils croient en sa mission et son idéal en matière de conservation et protection des ressources naturelles de la faune et de la flore dans le paysage du Grand Virunga.