Contrat rempli pour le Raïs, initiateur de la coopération gagnant-gagnant avec la Chine
C’est fait. La Sicomines vient d’amorcer la phase de production. Le vendredi 6 novembre, le Gouvernement et EXIM BANK ont réceptionné la première cathode de cuivre. Exit donc les prophètes de malheur et les oiseaux de mauvais augure. Joseph a promis, Kabila a réalisé.
Qui l’eût cru lorsqu’en 2008, Joseph Kabila, le Raïs congolais lance le vaste programme de coopération économique avec la Chine dénommé " Contrat chinois ". Pas tant sur la capacité du partenaire chinois de mobiliser les fonds prévus pour les différents travaux d’infrastructures retenus et qui s’élèvent à quelques bons petits milliards Usd. Mais plutôt la capacité de la RDC à rembourser le prêt de la Chine.
Le contexte est celui où Kinshasa, endettés jusqu’à la gorge, 14 milliards Usd, pendant les années Mobutu est classé au ridicule palmarès des pays pauvres très endetté et est éligible au processus pénible de PPTE où il attend l’effacement de cette dette impossible à soutenir.
C’est à ce moment où Joseph Kabila, qui vient d’être élu pour la toute première fois au suffrage universel direct lance son ambitieux programme des " Cinq chantiers " qui touchent les cinq secteurs-clé de la vie nationale. Mais où trouver les fonds pour financer ce projet ? Les partenaires occidentaux traditionnels refusent de délier les cordes de la bourse ou posent des conditions prohibitives… intenables.
C’est ici qu’il se tourne vers la Chine avec leur mécanisme gagnant. On se met ensemble dans un deal où personne ne perd. Les deux parties gagnent. C’est cela le contrat chinois. Les infrastructures contre l’exploitation des mines de la Gécamines, cuivre et cobalt, dans la joint-venture dénommée SICOMINES, la " sino-congolaise des mines.
Elle produit la première phase du programme qui est la construction des infrastructures par le partenaire chinois. Y a-t-il encore des doutes sur le remboursement ? Question superfétatoire compte tenu de l’évolution des paramètres à ce jour. Effectivement, la deuxième phase, celle de remboursement de la créance consentie par la Chine est déjà opérationnelle depuis le mois dernier. En effet, c’est depuis le 26 octobre 2010 que cette phase de production minière a commencé à Kolwezi.
C’est le 6 novembre dernier que le ministre du Portefeuille Louise Munga, celui des Mines Martin Kabwelulu et le vice-gouverneur d’EXIM-BANK de Chine ont symboliquement réceptionné la première cathode de cuivre fabriquée par la SICOMINES. On est donc dans la phase production du contrat chinois. Celle-ci une production annuelle de 125. 000 tonnes de cuivre. Tandis que la deuxième projette les 250. 000 tonnes de cuivre par an, raffinées à 99,99%.
PREMIER OPERATEUR MINIER DE L’AFRIQUE
Partant, la SICOMINES deviendra sans conteste le premier opérateur minier de l’Afrique et parmi les dix premiers du monde eu égard à l’importance des réserves dont disposent ses gisements. A ce sujet, les chiffres sont fabuleux : 10 millions tonnes de cuivre et 6 millions de cobalt. Ce qui provoque la satisfaction de Moïse Ekanga, le secrétaire exécutif du Bureau de coordination et de suivi du Programme sino-congolais.
Il a profité dans son mot de circonstance pour louer la clairvoyance du Raïs pour la signature du contrat chinois et qui a déjà des effets. Il rappelle que dans ce pays, il a vu des gens venir seulement pour exploiter les ressources naturelles en laissant des trous par-ci par-là, et même une pauvreté indescriptible au sein de la population. Mais, jamais on n’a construit le pays.
Aujourd’hui, grâce à la détermination du chef de l’Etat Joseph KABILA et à la coopération sino-congolaise, la RDC a un modèle de partenariat public-privé qui porte des fruits. Pour sa part, Jean Nzenga, le directeur général adjoint de la SICOMINES a planché sur les activités de cette joint-venture sino-congolaise qui contribue au développement socio-économique de la RDC.
La SICOMINES exploite l’expertise technique et managériale des sociétés chinoises. Elle dispose d’un effectif de 3000 employés dont 75 % des Congolais. Elle assure par ailleurs le transfert des connaissances et des technologies, et facilite l’intégration aussi bien sociale que culturelle. En outre, cette entreprise minière doit être considérée comme un projet vert qui opère dans le strict respect des normes environnementales.
A ce titre, 69 millions USD ont déjà été alloués, spécifiquement, pour les travaux environnementaux dont une bonne partie est déjà opérationnelle. Pour sa part, le directeur général de la Gécamines Jacques Kamenga relève qu’aucun développement n’est possible sans la paix. Mais avant tout, ils tenu à saluer comme tous les orateurs du jour les efforts fournis par Joseph Kabila avant d’ajouter que ’’les revenus que la Gécamines tirés de la SICOMINES contribuent à la mise en place des infrastructures au pays.
PROJET A IMPACT ECONOMIQUE IMPORTANT
Pour lui, ce projet à un impact économique très important pour le pays en termes de création des emplois et de revenus possibles. La Gécamines trouvera son compte dans les dividendes. Qu’a fait la SICOMINES jusqu’à ce jour ? Depuis sa création, elle a déjà financé 12 projets d’infrastructures les plus urgents en faveur des populations.
On peut pêle-mêle citer le Boulevard du 30 juin, l’esplanade du Palais du peuple, l’avenue du Tourisme, le Boulevard triomphal, la route Lubumbashi-Kasomeno, l’hôpital du cinquantenaire, etc. Ce qui représente en chiffres 220 km de routes, 90. 000 mètres carrés des hôpitaux et places publiques, 19 groupes électrogènes et 6. 700 panneaux solaires ayant pour but d’améliorer la circulation urbaine et d’embellir l’image des villes.
A travers le pays, 24 autres projets y sont répartis avec un montant total de 250 millions Usd. Il faudra y ajouter les frais des travaux de la route Bukavu longue de 55,5 Km et celle Lwambo-Mitwaba-Kamanyola. Une grande partie de ces projets sont déjà dans la phase d’exécution. Ce qui amène à cette déclaration du directeur général de la SICOMINES, Sun Ruiwen : " Depuis sa création au mois de septembre 2008, la SICOMINES exécute rigoureusement les conventions et accords dans le cadre du projet de collaboration sino-congolaise, concrétise les engagements liés aux projets d’infrastructures, signé 34 contrats de projets d’infrastructures. La SICOMINES développe rapidement le projet minier, achève la construction et la mise en production de sa phase I compose de l’extraction des minerais, de la concentration et de la métallurgie’ ". C’est justement cette phase I d’extraction des minerais qui a commencé le 26 octobre dernier à Kolwezi, dans le Lwalaba ouvrant la voie au remboursement du prêt chinois par la RDC comme prévu dans le contrat sino-congolais signé en 2008. KANDOLO M.