Au lendemain de la qualification de la RDC à la 30e édition de la CAN 2015, le président de la Fédération congolaise de football association (Fécofa) plaide pour que le gouvernement fasse signer un contrat en bonne et due forme au coach Florent Ibenge et à son équipe. Au cours d’un point de presse qu’il avait tenu le 20 novembre à son lieu de travail, le président de la Fécofa, Constant Omari Selemani, explique que le staff technique des Léopards évoluait jusque-là dans une espèce de bénévolat sur fond de volontariat, sans salaire conséquent assorti par un contrat en bonne et due forme, se contentant juste des primes des matches de qualification.
Il a jugé cette situation inacceptable estimant qu’elle ne devrait plus durer pour autant que Florent Ibenge et son équipe viennent de qualifier les Léopards à la CAN 2015, allant au-delà des prévisions de départ qui tablaient sur la constitution d’une ossature digne portée vers les prochaines échéances.
L’objectif initial assigné à Florent Ibenge était, comme l‘a déclaré Constant Omari, de monter une bonne équipe nationale et non pas viser une qualification à la CAN. « Il n’avait pas le temps. Les six matches des éliminatoires ont servi de test et de compétitions. Cela a démontré que de match en match, il y a eu progression. Un groupe est né, un projet qui démarre. Dans nos conversations, nous lui avions dit : tu ne travailles pas parce qu’il faut nous conduire à la CAN. Si on se qualifie, ce sera un bonus.
Mais toi, monte-nous une bonne équipe nationale. Et là, je dis que cette équipe a une potentialité énorme », a laissé entendre le patron du football congolais. Pour lui, il est grand temps que le gouvernement finalise le contrat du staff technique des Léopards, de sorte que l’équipe soit moralement et psychologiquement prête à se défendre à la CAN 2015 prévue en Guinée Équatoriale. « C’est une phase finale et non plus une phase éliminatoire », a-t-il lâché en substance. Il loue, par ailleurs, l’état d’esprit des athlètes qui ne font pas de l’argent un préalable pour monter sur le terrain à l’instar de leurs prédécesseurs. Et le président de la Fécofa de révéler que l’équipe a joué son premier match contre le Cameroun à Lubumbashi sans percevoir un rond du gouvernement qui ne s’est exécuté seulement qu’à la deuxième rencontre face à la Sierre Léone avant de sombrer à nouveau dans l’immobilisme pour la suite de la compétition. « Ils ont joué contre la Côte d’Ivoire (aller et retour) et contre le Cameroun (match retour) sans argent », a regretté Constant Omari tout en précisant que les joueurs n’ont touché leurs primes que le 19 novembre juste après leur qualification. Tout porte à croire que si les choses avaient tourné autrement, lesdites primes auraient emprunté une autre destination. À suivre.