Transport Urbain: La société civile s’inquiète de la gestion et réclame un audit

Lundi 23 mars 2015 - 12:37

La Société civile de Kinshasa (Socikin) félicite le gouvernement Matata, pour avoir pensé à résoudre tant soit peu le problème de transport en commun dans la ville de Kinshasa en créant la société Transco et en dotant celle-ci des bus modernes qui honorent le prestige du grand Congo.

C’est ce qui ressort d’une déclaration de la Société civile qui rappelle que les Kinois sont les « grands » bénéficiaires de cette vision et que, par conséquent, la bonne ou mauvaise gestion de Transco peut impacter sur leur social.

C’est pourquoi la Socikin réclame un audit sérieux ou une enquête judiciaire, afin de sauver la société Transco qui, suite aux problèmes de gouvernance, ne fonctionnerait plus comme souhaité.

Selon des sources dignes de foi qui se sont confiées à la Socikin, il est reproché aux responsables actuels de la société Transco de violer le code du travail, notamment par le renouvellement sans cesse du contrat d’essai. Pratique qui fait que les agents demeurent pendant environ deux ans sous ce statut de contrat à durée déterminée.

Du népotisme

La Socikin déplore aussi le népotisme et le clientélisme qui caractériseraient certaines nominations à des postes élevés sans tenir compte de la méritocratie, bafouant ainsi les retombées du contrôle de dossier des agents. D’après Me Carlos Mupili, coordonateur principal de la Socikin, le tribalisme ferait au sein de Transco. Ce qui donne lieu à des engagements fantaisistes et à des révocations irrégulières d’agents au sein de cette entreprise publique de transport urbain.

Face à cette situation, la Société civile de Kinshasa invite le Vice-premier ministre et Ministre de Travail Willy Makiashi à veiller à l’application stricte du code de travail au sein des entreprises.

Elle exhorte aussi le Ministre de transport à diligenter un audit, afin de sauver la Transco et les acquis de la révolution de la modernité prôné par le gouvernement congolais de la mort qui les guette.

Par Godé Kalonji Mukendi