La traque des Maï-Maï perturbe le climat sécuritaire au Sud-Kivu

Lundi 15 septembre 2014 - 11:27

La situation sécuritaire demeure « imprévisible » au Sud-Kivu, à la suite des attaques des FARDC contre les positions de différentes fractions des milices Maï-Maï encore actives dans cette province. Les différents groupes Maï-Maï s‟illustrent toujours dans plusieurs exactions contre les populations civiles du Sud-Kivu. Raison pour laquelle, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) mènent, avec le soutien de la Monusco, des opérations contre les différentes fractions de ce groupe armé dans la province. En effet, entre le 30 août et le 5 septembre 2014, les FARDC ont attaqué les positions des éléments Maï-Maï Yakutumba situées sur l‟axe Mwayenga-Lubomo,Talama-Yungu, Kilingi-Yungu et à Kilumbi (235 km au nord-ouest de Baraka). Elles ont appréhendé un individu, saisi deux moteurs hors-bord et récupéré cinq armes AK-47. La pression militaire exercée par les FARDC, soutenues par la Monusco, sur les différents groupes Maï-Maï, a entraîné, entre les 4 et 5 septembre 2014, la reddition de vingt-trois éléments du groupe Maï-Maï Rahiya Mutomboki aux troupes de l‟armée gouvernementale déployées à Bunyakiri. Ils étaient en possession d‟une mitrailleuse, de deux armes AK-47 et des munitions. Le 8 septembre 2014, dix autres éléments de ce groupe armé se sont rendus aux militaires congolais déployées dans la localité précitée, avec deux mitrailleuses. Par ailleurs, dans la nuit du 8 septembre 2014, le bateau dénommé „‟Général Mulamba‟‟, naviguant de Bukavu à Goma, a pris feu non loin de l‟île Idwinja, située à 10 km au nord-ouest de Bukavu. Sitôt informée, la Force de la Monusco a déployé sur les lieux l‟unité navale uruguayenne pour porter secours aux cent soixante-dix passagers à bord de ce navire. Aucune perte en vies humaines n‟a été déplorée. En outre, les Casques bleus déployés dans cette province ont poursuivi avec vigueur la conduite de leurs huit opérations, dont sept unilatérales et une conjointe avec l‟armée gouvernementale. Selon le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, ces opérations visent à « combler le vide sécuritaire créé par le redéploiement des unités des FARDC au Nord-Kivu et également protéger les populations civiles ». La Force de la Monusco continue également d‟assurer la sécurité et de fournir l‟appui logistique nécessaire au camp DDRRR de Walungu, où des ex-rebelles des FDLR, ayant récemment fait reddition avec les membres de leurs familles, ont été hébergés. Des mesures sécuritaires adéquates ont été aussi prises par la Force onusienne pour les sécuriser. Une assistance médicale est régulièrement fournie à ces anciens rebelles, ainsi qu‟aux membres de leurs familles. De plus, les différentes bases de la Force de la Monusco, déployées dans cette province, maintiennent la pression sur les groupes armés et assurent la protection des populations civiles, par la conduite de patrouilles intensives menées dans les différentes localités de cette partie du pays.