UNE POLEMIQUE BIEN DE CHEZ NOUS SUR FOND D’UN PRETENDU DEFICIT DE LEADERSHIP UN FAUX PROCÈS CONTRE MINAKU

Mardi 23 juin 2015 - 06:04

Il ne revient pas au speaker de la Chambre d’imposer son diktat aux députés de l’Opposition réfractaires au dialogue républicain.
* Sous la modération de l’actuel bureau de l’Assemblée nationale, plus de 100 lois ont été produites.
Pas grand monde au Palais du peuple dans cette entre deux sessions. L’ordinaire qui s’est achevée le 15 juin et l’extraordinaire qui débute la semaine prochaine. Silence radio ? Rien à signaler ? Cela devrait être le cas. Hélas, la fraîcheur de la saison sèche charrie aussi mauvais vent et poussière que des anti " minakuistes " primaires de tous bords et des adversaires en " service commandé " s’activent à diriger au troisième niveau du temple chinois où est niché le premier d’entre les députés. Une cabale contre Aubin Minaku que cache mal un procès- uniquement à charge- en déficit de leadership. Un coup fourré de plus. Sans doute de trop. Mais pas évident que la mayonnaise ait pris.

Lorsque le mardi 16 juin 2015 le speaker de la Chambre conduit ès qualité ses pairs auprès du chef de l’Etat dans le cadre des consultations, il était à mille lieues de s’imaginer que certains allaient lui reprocher la posture fort peu républicaine de la majorité des députés de l’Opposition. Ces derniers avaient tout simplement décliné l’invitation du Président de la République.
Pas besoin d’être prestidigitateur pour deviner la raison. Le refus des élus de l’Opposition cadrait avec le mot d’ordre de leurs partis ou regroupements respectifs. Libre à eux sans doute. Seulement voilà, c’est tout de même le chef de l’Etat, garant constitutionnel de la bonne marche de l’Etat qui a invité ceux qui incarnent le pouvoir législatif. Une invitation survenue synonyme d’un échange républicain, voire patriotique vu les enjeux du moment d’où transparaît l’intérêt supérieur du pays.

OU EST LE PROBLEME DE LEADERSHIP ?
D’où vient alors cette charge contre Aubin Minaku ? En quoi le refus des députés de l’opposition serait-il imputable au Président de l’Assemblée nationale ? D’autant que le Parlement est tout sauf " godillot ". Dans l’Hémicycle siègent des députés d’horizons divers et aux agendas tout aussi divers. Certains ont fait le choix de faire l’impasse sur le pourtant nécessaire dialogue républicain. Cela ne saurait échapper à personne. C’est dans la même logique qu’ils ont décidé de boycotter la session extraordinaire. Il a beau être président du bureau, Aubin Minaku n’a pas le pouvoir de caporaliser ses collègues de l’opposition. Cela se passe ainsi dans tout parlement pluraliste et pluriel. De ce point de vue, le procès en déficit de leadership est mal venu.
Les adversaires de Minaku ont raté là l’occasion de faire l’économie d’une cabale.

PLUS DE 100 LOIS EN TROIS ANS, UN RECORD
Comme si ce pétard mouillé ne suffisait pas, voilà Minaku attaqué sur un terrain où les faits plaident en sa faveur, à savoir le bilan de l’actuel bureau de l’Assemblée nationale. Au bout de trois ans au perchoir, l’élu d’Idiofa a déjà " pondu " plus de 100 lois ! Un record en la matière quand on sait qu’avant aucun bureau de la Chambre post-2006 n’a fait mieux. Et quelles lois ? Pas n’importe lesquelles. Des lois aussi essentielles que celle sur la CNDH, la parité, la sécurité juridique et judiciaire… Sur le front de la diplomatie parlementaire et de la place de l’Assemblée nationale au sein du gotha mondial, l’actualité charrie des hauts faits. Aubin Minaku est en passe de devenir le Président de l’Assemblée des parlementaires francophones (APF) à l’échelle planétaire. Ce, après avoir bouclé un mandat de premier-vice président de l’APF. au niveau africain. C’est fort justement de son succès à la tête de l’APF que ses pairs africains l’ont plébiscité comme le candidat du continent. Son intervention, très remarquable à Yamousoukro, a beaucoup séduit ses pairs africains. FDA