Non la RDC n’est pas un pays laxiste en matière de répression des violences sexuelles comme cela a été faussement répandu. Sans nier la réalité des viols, la RDC n’est pas un havre de paix pour violeurs. Le taux des violences sexuelles a drastiquement chuté à 33% depuis la nomination par le chef de l’Etat de Jeannine Mabunda comme son Représentant en matière de lutte contre les violences sexuelles. Une de ses actions d’éclat, ayant permis le recul du viol en RDC, avait consisté à lancé immédiatement dès l’année passée, en mars, une campagne authentiquement nationale dénommée « Briser le silence » afin de sensibiliser contre les violences sexuelles en encourageant les victimes de viol à dénoncer leurs bourreaux. Cette campagne, réalisée avec l’aide de l’hôtel de Ville, fut un succès car elle permit grâce aux numéros (473333 et 0897000222) mis à disposition de la population de l’informer sur les actions à mener en cas d’agressions sexuelles. Grâce à ces deux numéros d’écoute, d’assistance et d’orientation, l’on a observé un recul drastique des cas des viols en RDC. Fort de ce succès, Jeannine Mabunda a lancé une 2ème campagne « Non au viol. Briser le silence » depuis le mois de septembre dernier. Cette campagne se démarque de la première à cause de son étendue géographique, plus grande. En effet, elle a la particularité d’être étendue aux villes de Bukavu et de Goma dans l’ex grand Kivu, épicentre des violences sexuelles à cause de l’insécurité. L’autre particularité de cette 2ème campagne, c’est l’implication de l’ONU-Femme et de l’UNFPA ainsi que des quelques Ongs.
Ce qui n’était pas le cas pour la première. Mais les supports de vulgarisation et de sensibilisation sont les mêmes que pour la précédente campagne. Elle se décline essentiellement en panneaux publicitaires, en posters, en dépliants, en spots et en quelques actions sur terrain. Jeannine Mabunda veut que les rd-congolais de tous bords fassent de la lutte contre les violences sexuelles leur affaire. Elle s’insurge contre l’idée fausse qui sous-entend que 46% (taux des hommes en RDC) des hommes sont des violeurs en RDC. « Les violeurs ne seront jamais en paix en RDC » a-t-elle martelé au cours de la conférence de presse tenue ce mardi 20 octobre 15 dans son cabinet de travail. Mais pour que les violeurs quel que soit leur rang social soient sévèrement châtiés, J. Mabunda Lioko a insisté sur le fait que tout le monde doit jouer son rôle. En cas de viols, la première démarche à faire c’est de s’adresser à la police en dénonçant ce crime odieux. Après la police, il faut se rendre dans un hôpital pour faire un examen médical pour servir de preuve. Il y a 140 hôpitaux référencés en RDC pour une prise en charge appropriée en cas de viol. Enfin, il faut déposer une plainte au parquet pour que la Justice soit enclenchée.
Ce sont les 3 étapes que le centre d’accueil dédié aux violences, qu’on peut avoir au bout du fil en appelant les deux numéros indiqués ci-haut, conseille aux victimes de violences sexuelles. Cependant a reconnu Jeannine Mabunda, il n’est pas facile de parler de viols à cause de notre culture bantou. La dénonciation peut être faite par la victime, par ses proches ou par tout autre témoin. Jeannine Mabunda a profité de cette occasion pour rendre un hommage au Dr Denis Mukwege « l’homme qui répare les femmes » et à son documentaire sur les violences sexuelles qui a été diffusé le lundi 19 octobre sur la RTNC (la chaîne nationale). Hommage rendu aussi par J. Mabunda aux médecins Marthe Mboyo de l’Hôpital de Kitambo et Dolores Nembunzu de l’Hôpital Saint-Joseph. Agréablement surprise, la Représentante du président de la République, l’est aussi quand elle a constaté que les jeunes se sont appropriés la campagne « Briser le silence ». Le message de la campagne a été relayé sur les réseaux sociaux où les selfies ont prospéré sur Facebook touchant plus de 5.000 jeunes. C’est dans l’unité que les rd-congolais combattront ce fléau a déclaré madame Mabunda. Mabunda a remercié la Justice, la Police et l’Armée pour le rôle constructif dan la répression des violences sexuelles. Avec cette campagne, J. Mabunda espère que la RDC soit définitivement delistée de la liste des « pays violeurs ». Et cela passe par l’implication de tous.