Image

Dans une interview accordée ce lundi 04 mars à 7SUR7.CD au sujet du programme d'urgence de Félix Tshisekedi pour ses 100 premiers jours présenté le week-end dernier, le coordonnateur du mouvement "République" a salué cet exercice fait par le président de la République Démocratique du Congo.
Selon Tony Eloho, par cet acte, Félix Tshisekedi a parfaitement ciblé et rencontré les besoins et priorités du peuple, mais il faudra l'appui de tous, pour permettre au chef de l'État de réussir sa mission.
"Nous, le mouvement République, nous nous devons d'accompagner le président de la République", a déclaré Tony Eloho, coordonnateur dudit mouvement.
(Ci-dessous, l'intégralité de l'interview)
7SUR7.CD : Samedi dernier, Félix Tshisekedi a présenté son programme d'urgence pour ses 100 premiers jours, en promettant un certain nombre de choses notamment la libération des prisonniers politiques. Comment ce programme a-t-il été accueilli par le mouvement "République"?
Tony Eloho : Tout d'abord, il faut saluer l'acte qui a été posé par le président de la République. Cet exercice de communication est très important parce que dans une certaine mesure, le président de la République qui vient d'être investi de tous les pouvoirs a la responsabilité de tracer ce que seront les priorités de l'action de l'exécutif national. Les différents axes qui ont été déclinés par lui sont des points de responsabilité qu'il devait ainsi tracer et nous espérons que ceux-ci seront effectivement réalisés.
7SUR7.CD : Certains observateurs estiment que F. Tshisekedi a promis beaucoup de choses à réaliser en seulement 3 mois. Est-ce un programme réaliste ou surréaliste selon le mouvement République?
Tony Eloho : Le président vient de poser ainsi sur la table, l'enjeu de la crédibilité de son quinquennat. Pour réussir, il a besoin de l'accompagnement du prochain gouvernement. Il faut comprendre que les priorités dégagées par le président de la République sont des axes d'urgence qui doivent rencontrer l'intérêt général. Et au nom de cela, le premier ministre et le gouvernement qui viendront, devront s'assurer de la réussite de ce programme. Autre chose, il doit aussi s'assurer du soutien de la population dans ce que nous nous appelons la "surveillance citoyenne". Le président de la République ne va pas tout faire seul, il ne peut pas réussir seul, pour réussir il a besoin de tous. Voilà pourquoi nous le mouvement "République", nous disons que nous nous devons d'accompagner le président de la République.
7SUR7.CD : Le gouvernement est toujours attendu par tous. Selon vous, le chef de l'État peut s'appuyer sur quels critères pour choisir ceux qui vont l'accompagner?
Tony Eloho : Il y a une nécessité de changement de visages, de langages mais aussi de pratiques. Et pour se faire, il faut sans complaisance aucune s'assurer que les uns et les autres qui auront la responsabilité d'assumer un poste ministériel ne soient pas les mêmes qui ont été impliqués dans les malversations financières, dans la gabegie du trésor public. Il faut également veiller à la moralité de ces derniers. Les valeurs morales sont très importantes.
7SUR7.CD : Le chef de l'État a promis de nommer un conseil spécial chargé des questions de la jeunesse. Comment avez-vous jugé l'initiative?
Tony Eloho : C'est d'abord souhaitable d'avoir des fonctions pareilles parce que ça permet au président de la République d'avoir une oreille encore plus attentive sur les questions de la jeunesse, c'est très important. Il y a des jeunes brillants et compétents qui peuvent être ministre de l'intérieur, des affaires étrangères, de la justice... Les questions du Congo d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes qu'il y a 20 ans. Nous estimons qu'à compétence égale, on devrait laisser les jeunes travailler pour assurer pleinement leur rôle dans le développement.
7SUR7.CD : La jeunesse représente plus de 60% de la population congolaise. Votre mouvement est constitué majoritairement des jeunes. Quel message adressez-vous à tous ces jeunes qui espèrent que Félix Tshisekedi apportera le changement?
Tony Eloho : Le mouvement République n'est pas un mouvement des jeunes. Nous avons laissé nos portes ouvertes à toutes les compétences afin de créer une synergie, car l'intelligence n'a pas d'âge. À la jeunesse de mon pays, il est plus que nécessaire que nous puissions prendre en main notre destin. Nous devons assumer pleinement en compétence et en expertise le rôle qui doit être le nôtre. Donc, il faut beaucoup d'engagement et un appel au sursaut patriotique parce que ce pays a besoin de nous.
Interview réalisée par Jephté Kitsita