Tension entre militants UDPS et PPRD : Le "Centre" de Kambinga dénonce certains extrémistes qui "profitent de la situation" et appelle au calme (R. Muamba)

Vendredi 14 juin 2019 - 08:51
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Pour la jeunesse du Centre de Germain Kambinga, les tensions qui sévissent actuellement au sein de la coalition FCC-CACH, caractérisées par des manifestations à travers certaines villes, est l'oeuvre de quelques extrémistes qui veulent profiter de la situation pour amplifier le malentendu. 

Rodrigue Muamba, président de la Ligue des jeunes du Centre estime qu'il y a une sorte de léthargie dans le chef des sages de la majorité silencieuse et condmane le silence de tous ceux qui peuvent barrer la route à tous ces extrémistes. 

"L'histoire qui lie les deux grands partenaires de notre coalition FCC-CACH, c'est d'abord une histoire d'opposition. Par le passé, ces deux grandes familles politiques ont été opposées tellement longtemps qu'aujourd'hui une perspective de partenariat est une nouveauté. Et à chaque fois qu'il y a des points de dissension, il y a des extrémistes qui essayent d'attiser le feu de la haine, la confrontation plutôt que le partenariat. Mais la faute est à ceux qui se taisent et laissent la place aux extrémistes", a indiqué le président de la Ligue des jeunes du Centre.

Rodrigue Muamba considère que la coalition FCC-CACH a de l'avenir mais que ce partenariat doit se poursuivre en toute sincérité. 

"Nous disons que si ce partenariat doit durer, il doit se faire dans la sincérité. C'est-à-dire que les partenaires doivent avoir le courage de se regarder dans les yeux et identifier tout simplement les sources de tension", a-t-il renchéri. 

Pour le président de la jeunesse du Centre, membre du Front Commun pour le Congo, "FCC", c'est à tord que certaines personnes accusent la présidente du bureau de l'assemblée nationale au sujet du débat du 7 juin dernier. 

"Madame Jeannine Mabunda a expliqué cela, il ne s'agissait nullement de remettre en cause les actes du président de la République. Le député Nawej a critiqué la forme. Je crois que les députés n'ont pas trouvé en face d'eux une interface direct parce qu'il n'y a pas de gouvernement. Je crois que le cabinet du président de la République prend trop de place. Peut être que s'il y avait déjà un gouvernement, ce débat ne serait pas descendu dans la rue", a-t-il fait savoir à 7SUR7.CD jeudi dernier.

S'agissant des arrêts rendus jusqu'ici par la Cour Constitutionnelle dans le cadre du contentieux électoral, docteur Rodrigue Muamba fait remarquer qu'une décision de justice est toujours vécue socialement comme une injustice par les concernés. 

"S'il y a des gens qui sont déçus par rapport à ces élections, c'est d'abord Germain Kambinga et le Centre. Si nous devons comptabiliser nos voix que nous avons obtenues dans toute la République, nous dépassons le seuil mais nous n'avions même pas été retenus. Mais il n'y a pas que les députés de l'opposition qui ont perdu des sièges. Il y a un certain nombre de députés membres du FCC qui ont perdu leurs sièges. Ces arrêts n'ont pas encore été publiés et donc nous ne savons pas quelles sont les motivations des juges de la Cour Constitutionnelle. Donc, nous pensons qu'il faut attendre  pour émettre des avis objectifs. Pour l'instant, ça sera l'expression de nos états d'âmes, ce qui n'est pas correct lorsque nous sommes des acteurs politiques susceptibles d'influencer l'opinion", a renchéri Rodrigue Muamba. 

Le président de la jeunesse du Centre considère en outre que s'il faut qu'il y ait des manifestations, elles doivent se faire dans les règles républicaines. 

Il estime toutefois que la majorité des congolais n'ont pas pour priorité le nombre de députés invalidés à l'opposition ou au FCC. Selon docteur Rodrigue Muamba, les congolais ont d'autres priorités notamment l'insécurité à l'est, le panier de la ménagère, le chômage ou encore le pouvoir d'achat. 

Jephté Kitsita