Kolwezi-éboulement d'une mine : La bourde du ministre Basile Olongo qui traite les victimes "des voleurs"

Dimanche 30 juin 2019 - 08:24
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Basile Olongo

Basile Olongo, vice-premier ministre ad intérim en charge de l'intérieur et sécurité, a commis une bourde monumentale qui, dans un pays sérieux lui aurait coûté son poste, un poste dont il n'a pas l'étoffe car il n'a aucun respect pour les morts! 

Tenez, ce samedi 29 juin, alors qu'il effectuait une visite d'inspection sur instruction du chef de l'État, dans la ville de Kolwezi où il y a eu un éboulement dans un domaine privé de l’entreprise minière Kamoto Copper Company (KCC), causant la mort d'une quarantaine de personnes, au lieu de comprendre les causes profondes qui poussent ses compatriotes à risquer leur vie en allant dans des mines dangereuses, il l'a qualifié les morts de ce drame de ''voleurs''. C'est tout simplement indécent.

"C'est triste! Il est vrai que nous avons perdu des compatriotes, mais quels compatriotes ? Nous avons perdu les voleurs qui sont venus voler les graviers dans un domaine d'autrui, la concession minière de KCC", a déclaré Basile Olongo. 

Donc pour ministre, les voleurs n'ont pas droit à la vie? 

KCC est elle exemplaire? Selon la Gecamines, cette filiale de Glencore lui a volé des milliards de dollars américains. Et l'affaire s'est terminée après que Gecamines ait porté victorieusemnt l'affaire en justice. 

Les dirigeants de KCC ont-ils pourtant étaient exposés à la mort? Leur mort a-t-elle été souhaitée? 

Mais alors, pourquoi les creuseurs artisanaux même clandestins n'auraient ils pas droit à notre compassion? 
Leur crime est-il supérieur à celui des criminels en col blanc? 

On a encourage pas la violation du droit de propriété mais on rappelle au ministre qu'il n'a pas le droit de dénigrer des compatriotes qui cherchent à survivre. 

Le ministre intérimaire de l'intérieur a déploré le comportement de ces creuseurs artisanaux qui n'ont voulu faire leur besogne dans le site d'exploitation artisanale que l'autorité provinciale a mis à leur disposition. 

"Le gouverneur de la province en collaboration avec la société KCC, avait déjà pris des dispositions pour trouver un site d'exploitation artisanale qui existe. Malheureusement, ces hors la loi ne veulent pas suivre, ne veulent pas accepter pour aller travailler là-bas...", a-t-il précisé. 

Selon le bilan établi par le gouverneur de la province du Lualaba Richard Muyej, 43 creuseurs artisanaux, ont succombé jeudi 27 juin dernier, suite à cette tragédie. 

Merveil Molo/ Stagiaire