Le député Jean-Paul Lumbulumbu vient d'adresser une pétition au gouverneur Nzanzu Kasivita Carly au sujet de la situation sécuritaire en province du Nord-Kivu infestée par de nombreux groupes armés nationaux et étrangers.
A travers ce document, l'élu du territoire de Lubero dit vouloir attirer l'attention de la nouvelle autorité provinciale face aux nombreuses opportunités susceptibles d'être exploitées aujourd'hui afin que le Nord-Kivu tourne enfin la page de la guerre interne.
Celui-ci répertorie trois grandes pistes que le successeur de Julien Paluku, qui n'a que trois jours à la tête du Nord-Kivu, doit creuser s'il veut définitivement mettre fin au phénomène des groupes armes.
D'abord, il parle de "la disponibilité d'un certain nombre de combattants, membres de différents groupes armés, à quitter la brousse".
A ce sujet, le député provincial indique que plusieurs combattants des milices en territoire de Lubero, de Masisi et de Walikale, estimés à des centaines, expriment la volonté de se rendre aux autorités mais, regrette-t-il, ne bénéficient pas d'un cadre sérieux d'accueil.
Ensuite, Jean-Paul Lumbulumbu évoque "l'existence d'un cadre juridique interprovincial entre le Nord-Kivu et le Sud-Kivu mettant en place une commission d'appui au processus de sensibilisation, désarmement, démobilisation et réinsertion sociale."
La troisième opportunité à exploiter selon cet élu, c'est la volonté du chef de l'État Congolais à restaurer la paix sur l'ensemble du pays. Pour lui, le gouverneur devrait profiter de cette intention afin que les paroles du président congolais ne restent pas dans les discours mais qu'elles soient concrétisées sur le terrain.
Par ailleurs, Jean-Paul Lumbulumbu appelle Nzanzu Kasivita Carly à nommer de nouveaux animateurs, aptes, pour la commission interprovinciale (Nord-Kivu- Sud-Kivu) d'appui au processus DDRR.
Isaac Kisatiro depuis Butembo