L'Association des Femmes Avocates de la République Démocratique du Congo, "AFEAC", a organisé ce lundi 8 juillet 2019 à Kinshasa, une journée de formation et d'échanges sur la gouvernance et l'organisation des élections.
Selon Odette Disu membre de cette association, il était question à l'issue des élections combinées présidentielles, législatives nationales et provinciales, de faire une petite évaluation sur ce qu'elles ont pu constater.
"Ce qu'on a remarqué à l'issue de ces élections est que le nombre de femmes n'a pas été amélioré quant à leur présence dans les instances de prise de décisions. On a voulu également savoir pourquoi il y a eu beaucoup de recours au niveau des juridictions compétentes", a-t-elle déclaré devant la presse.
Cette experte en processus électoral justifie le taux élevé des recours par le fait que beaucoup n'ont pas maîtrisé la loi électorale et particulièrement la notion du seuil de représentativité.
"Ce qu'on a pu tirer des analyses faites est que s'il y a eu beaucoup de recours qui ont été introduits devant les juridictions c'est parce peut être qu'il y avait une méconnaissance de la loi électorale quant à l'innovation qui avait été apportée sur le seuil. Beaucoup de femmes et même des hommes n'ont pas bien compris cette notion du seuil et du coup, lorsqu'ils ont échoué aux élections, ils ont estimé que les choses n'étaient pas bien faites", a renchéri Odette Disu.
Pour remédier à cette situation, l'AFEAC plaide pour l'organisation de plusieurs ateliers et formations permanents pour permettre aux juristes femmes voire même les hommes, d'intérioriser toutes les dispositions de la loi électorale pour bien défendre les cas qui leur sont soumis.
Jephté Kitsita