La société civile forces vives de la ville de Goma ainsi que des mouvements citoyens comme Lutte pour la Changement (LUCHA RDC-Afrique), FILIMBI et Nasema Sasa, exigent la délocalisation des camps militaires et policiers de Katindo et Munzenze qui se trouvent en pleine ville de Goma (Nord-Kivu), qui, selon ces structures citoyennes, seraient à la base de l’insécurité dans cette ville touristique.
Revendication faite dans un mémorandum déposé à l’assemblée provinciale, au cabinet du gouverneur de province, aux autorités militaires et policières ainsi qu’à la MONUSCO le vendredi 12 juillet à Goma.
"Depuis maintenant plusieurs années, la ville de Goma reste menacée par l’insécurité grandissante qui ne cesse d'handicaper le bon déroulement de toutes les activités dans la ville et ses environs. Après des recherches approfondies, les résultats démontrent que les camps Munzenze et Katindo contribuent à grande échelle à cette situation", peut-on lire dans ce document.
Selon ces mouvements citoyens, le positionnement de ces deux camps constitue un réel danger et menace sur la quiétude de la population de Goma car "ils faciliteraient les inciviques à s’armer et commettre les bavures, et la circulation de la population est interrompue à partir de certaines heures vespérales dans les quartiers environnants ces camps".
Ils dénoncent les trafics entre les civils et les militaires dans les louages des armes à feu et la complicité des hauts officiers de l’armée et de la police.
Ils demandent au chef de l’État de s’impliquer pour que ces camps soient délocalisés dans un bref délai, et annoncent des actions citoyennes sous différentes formes jusqu’à obtenir gain de cause.
Rappelons que c’est entre janvier et février 2019 que plus de 30 personnes ont perdu la vie à Goma et ses environs suite à une insécurité qui avait élue domicile.
Les deux camps étaient pointés du doigt quand bien même ils se trouvent à environ 5 kilomètres l’un de l’autre, mais en plein centre de cette ville volcanique.
Glody Murhabazi depuis Goma