Le député national élu de la circonscription électorale de Luiza dans la province du Kasaï Central, Delly Sesanga, a relancé le débat sur la nécessité de la révision constitutionnelle en RDC.
À l'issue des travaux du bureau politique élargi de son parti l'Envol qui se sont tenus du 11 au 13 juillet dernier à Kinshasa, plusieurs recommandations ont été formulées notamment sur la révision de la Constitution de la République Démocratique du Congo.
Il s'agit principalement des recommandations suivantes :
- Le retablissement des deux tours de l'élection présidentielle ;
- Élection des sénateurs au suffrage universel direct, dans une circonscription uninominale à un tour à l'échelle des territoires et villes chefs-lieu de province ;
- Élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de province au sein des Assemblées provinciales parmi les députés provinciaux, au sein des groupes issus des listes électorales ayant au moins 15 % des sièges à l'Assemblée provinciale, à défaut les listes ayant obtenu 5 % et l'absence des groupes ayant obtenu 15 % ou 5 % , l'élection est ouverte à toutes listes présentes à l'Assemblée provinciale ;
- Élargir la composition du Conseil supérieur de la magistrature à l'exécutif et à la société civile pour assurer un contrôle plus effectif sur le service public de la justice ;
- Rationnaliser la responsabilité de l'exécutif devant l'Assemblée nationale en maintenant la motion de censure et en supprimant la motion de défiance ;
- Rendre plus efficace l'usage du temps politique, en allégeant les modalités et procédures d'entrée en fonction du gouvernement. Le Premier ministre entre en fonction dès sa nomination, et présente son programme, en l'absence d'une motion de censure le programme est adopté ;
- Ramener la décentralisation au niveau des territoires et des villes, en renforçant les secteurs et chefferie comme entités déconcentrées et permettre ainsi l'organisation des élections locales.
Dans ce projet de révision constitutionnelle, l'Envol de Sesanga souligne que le nombre et la durée des mandats du président de la République ainsi que son mode d'élection au suffrage universel direct ne peuvent et ne doivent être touchées.
"C’est un acquis qu’il faut préserver et au besoin, si cet acquis arrivait à être menacé, il faut se mobiliser à nouveau contre tout retour en arrière. C’est une digue que le peuple RD-congolais a élevé sur la voie de la construction et de la consolidation de la démocratie", a précisé le député Delly Sesanga.
Jephté Kitsita