Dans une déclaration ce samedi 20 juillet, la société civile/forces vives du Nord-Kivu a réagi à la décision de l'Organisation Mondiale de la Santé du mercredi 17 juillet dernier à Genève, instituant la maladie à virus Ebola au Nord-Kivu et en Ituri comme "une urgence sanitaire de portée internationale". Ce, après la détection d'un premier cas positif dans la ville de Goma.
A travers cette sortie médiatique, les forces vives du Nord-Kivu expriment leur inquiétude au sujet de l'attitude que pourront afficher les pays voisins par rapport aux zones touchées par le virus.
Elles craignent que la décision de l'OMS produise et/ou devienne un nouveau souci pour les populations déjà victimes d'Ebola.
"La société civile craint que cette mesure ne soit un nouveau fardeau qui pèsera encore une fois sur les pauvres sinistrés des régions doublement touchées, et par des guerres répétitives et permanentes, et par la maladie à virus Ebola dans le cas où les pays voisins en profiteraient pour restreindre les mouvements des Congolais", redoutent-elles.
Toutefois, la société civile dit "prendre acte de cette mesure si décisive", tout en estimant "qu'il ne sera pas simplement question de ne se limiter qu'à mobiliser plus de partenaires mais plutôt une occasion d'affiner de nouvelles stratégies efficaces et efficientes devant permettre l'atteinte du résultat escompté, celui de l'éradication de cette épidémie".
Par ailleurs, appelant les acteurs dans la riposte à se concentrer plus sur les lacunes dans les interventions et sur la qualité de celles-ci, les forces vives exhortent que soient également pris en compte les différents problèmes qui entravent les actions de santé publique dans la lutte contre Ebola.
Pour elles, ces problèmes sont l'insécurité, l'absence des infrastructures routières, la faible adduction d'eau potable, le manque d'électricité, la mauvaise gestion de la politique sanitaire, etc.
Isaac Kisatiro depuis Butembo