
Le collectif "Justice pour Rossy", qui se déclare être un mouvement des défenseurs des droits humains et activistes engagés dans la lutte contre l’impunité, revendique pour la énième fois la justice pour l’activiste Rossy Mukendi, tué lors de la répression d’une manifestation le 25 février 2018.
Dans une déclaration mercredi 24 juillet à Kinshasa, ce mouvement citoyen affirme avoir recueilli des témoignages "sous anonymats" qui attestent que le major Carine Lokeso, à l’époque commandant du bataillon escadron mobile de Mont Amba "serait elle-même auteur de l’assassinat de Rossy."
Les jeunes réunis au sein de ce mouvement implorent à cet effet, l’accompagnement du président de la République et magistrat suprême, Félix Tshisekedi dans le dossier judiciaire lié à "l’assassinat de Rossy Mukendi Tshimanga".
Ils demandent que justice soit faite conformément aux vœux de l’instauration d’un État de droit et de lutte contre l’impunité.
Ils exigent également la mise en examen "immédiate et sans condition" de l’officière Carine Lokeso et ses complices pour qu’ils répondent devant la justice au regard des accusations qui pèsent contre eux, faute de quoi, des actions citoyennes de grandes envergures seront menées.
"Voilà pourquoi, en cette date, nous annonçons à la population congolaise au travers de nos actions de terrain que nous solliciterons par tous les moyens l’accompagnement de la communauté internationale, des ONGDH en compagnie du collectif des avocats afin que justice soit faite", ont-ils déclaré.
Rappelons que Rossy Mukendi fut un militant du mouvement "collectif 2016" atteint par balle lors de la dispersion d’une manifestation dans l’enceinte de la paroisse saint Benoit. Il avait alors succombé à l’hôpital suite à une hémorragie interne le 25 août 2018.
Glody Murhabazi