Pour l'ex ministre de l'intérieur Évariste Boshab, candidat 1er vice-président du sénat sur le ticket FCC, les sanctions internationales sont ''iniques'' et ne peuvent pas empêcher le fonctionnement régulier de la chambre haute du parlement car la diplomatie parlementaire est menée par le président du sénat.
L'ex président de l'assemblée nationale s'exprimait sur ce sujet hier mercredi au cours de la plénière convoquée au sénat en vue de la présentation des programmes d'actions des candidats à l'élection du bureau définitif de cette institution.
''Ces sanctions iniques peuvent-elles empêcher le fonctionnement régulier d'une chambre haute ? La réponse est négative, parce la diplomatie parlementaire est menée par le président du Senat, les membres du bureau et l'ensemble de senateurs jouant, par moment, ce rôle tant que faire se peut.'', a déclaré l'ex secrétaire général de l'ex parti présidentiel, le PPRD.
Selon lui, quand quelqu'un défend la souveraineté de son pays, le système international le brise pour obtenir son silence.
"Lorsqu'on défend la souveraineté de son pays dans un système international westphalien où les principes et pratiques ont été érigés sans l'Afrique, sinon contre l'Afrique, la main invisible vous happe, vous brise et vous écrase pour obtenir votre silence en vue de servir d'exemple, en créant la peur afin qu'il n'y ait d'émules. C'est la raison d'être des sanctions sur le plan international où la présomption d'innocence et le droit de la défense sont tous baoués.", a-t-il affirmé.
Le sénateur Boshab déplore le fait que lui et ses collègues du FCC aient été condamnés sans être jugés.
" Toutes fois, la boue salissante sur vos habits ne crie pas qu'elle est d'origine volontaire ou involontaire. C'est ainsi que l'on est souvent condamné sans avoir été jugé.", a souligné l'élu de Mweka au Kasaï.
Pour rappel, Évariste Boshab fait partie des personnalités congolaises, auxquelles les USA et l'Europe ont infligé en 2016 et 2017 des sanctions, allant du gel des avoirs jusqu'à l'interdiction des visas pour violation des droits humains et entrave au processus électoral.
G.M.M.