Pour protester contre les actes de xénophobie perpétrés contre des congolais installés en Afrique du Sud, la Ligue des jeunes pour le développement de Watsha a exigé vendredi de la société aurifère Kibali de rapatrier dans les 48 heures tous les ressortissants sud-africains qui y travaillent.
Réagissant samedi au micro de 7SUR7.CD à cet ultimatum, André Lite Asebea, élu de Wamba dans le Haut-Uele, a exhorté ses compatriotes à ne pas répondre à la violence par la violence.
Il demande aux jeunes de Watsha de ne pas s'attaquer à Kibali. L'élu national de Wamba rappelle à la jeunesse que le Haut-Uele a déjà trop souffert des pillages qui avaient touché par le passé de plein fouet son industrie. Marsavco, Bata, Raza, Unibra, Unicom, Sonas, Sodiplaco, Beltexco, Sorgerie, Socituri et plusieurs plantations n'existent plus à cause des pillages de triste mémoire, se souvient-il.
Lite Asebea fait observer à ses frères que Kibali est à eux aussi en affirmant que c'est une copropriété entre l'Etat congolais et une firme étrangère.
Selon lui, s'attaquer à Kibali, c'est s'attaquer aussi à ses nombreux sous-traitants locaux.
Tout en déconseillant vivement la ligue de jeunes de Wamba, il l'exhorte à faire plutôt confiance à l'action diplomatique du président de la République.
Pour Lite Asebea, le gouvernement a déjà établi des contacts diplomatiques avec les autorités sud-africaines pour trouver des solutions idoines à cette crise.
Selon lui, une mission pourra être dépêchée dans les tout prochains jours en Afrique du Sud pour voir comment protéger aux mieux les congolais.
Pour rappel, plusieurs communautés noires africaines ont été la cible des actes de xénophobie à Johannesburg et à Pretoria. Leurs commerces ont été détruits et on déplore 7 morts.
G.M.M.