Actif en province du Nord-Kivu depuis plusieurs années, le mouvement rebelle Nduma Defense of Congo/Rénové, (NDC/R), a exprimé sa volonté de se joindre aux efforts de pacification du pays tel que souhaité par les autorités congolaises.
Par son porte-parole, ce groupe armé avoue avoir pris les armes en vue de se libérer des exactions du groupe FDLR, rébellion d'origine Rwandaise, auteure de nombreuses violences dans le Nord-Kivu.
Prêt à dialoguer avec Kinshasa, Désiré Gabo et son mouvement souhaitent par ailleurs voir le sort des FDLR scellé et connu.
Pour ces miliciens, cette rébellion rwandaise doit être une priorité pour le gouvernement congolais dans sa volonté de restaurer l'autorité de l'État, car c'est à ce prix que le NDC/R signera définitivement son repli.
"Le gouverneur a annoncé que le gouvernement congolais voulait dialoguer avec les groupes armés locaux. On veut répondre à l'appel du chef de l'État, on veut participer à la reconstruction de la RDC après le dialogue. On avait pris les armes parce qu'on voulait se libérer des FDLR qui nous tuaient, qui violaient nos mamans. On a pas de grandes conditions, mais on veut juste connaître ce que sera le sort des FDLR", a-t-il dit le week-end dernier lors d'une interview à Pole FM de Goma.
Pour l'instant, le moins qu'on puisse dire est que le passage du chef de l'État congolais en province du Nord-Kivu le 10 octobre dernier, appuyé par la tournée du gouverneur Kasivita dans le Grand Nord-Kivu, aura beaucoup contribué à dissuader les porteurs illégaux d'armes actifs dans la zone.
De nombreux animateurs des groupes armés locaux ont opté pour leur reddition auprès des autorités militaires depuis que le gouvernement congolais a annoncé un assaut final contre tous les mouvements armés dans l'Est du pays dont les plus cruels demeurent les ADF en région de Beni.
Isaac Kisatiro, à Butembo