
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), accuse certains politiciens de la province du Sud-Kivu, d’être à la base des conflits, cause de l’insécurité dans cette province et particulièrement dans les hauts plateaux de Fizi (Minembwe), en instrumentalisant des leaders communautaires pour les monter les uns contre les autres alors « qu’il n’existe pas de conflit communautaire dans cette partie de la RDC ».
Dans une conférence de presse tenue ce lundi 28 octobre 2019 à Goma (Nord-Kivu), Jean-Chrysostome Kijana, président national de cette structure citoyenne, a affirmé, sans citer les noms, qu’il y aurait des personnalités politiques du Sud-Kivu, qui tireraient bénéfices de ces conflits à Minembwe.
« Actuellement il n’y a aucun conflit entre les communautés au Sud-Kivu. Il y a plutôt des conflits entre certains membres de certaines communautés qui sont instrumentalisés par des leaders politiques et qui pensent que leur notoriété repose sur l’entretien des groupes armés. Il y a donc des tireurs des ficelles et ce sont ces acteurs politiques qui manipulent nos jeunes », a dit Jean-Chrysostome Kijana à 7SUR7.CD.
La NDSCI appelle le gouvernement congolais à « imposer la paix », par tous les moyens, y compris militaires. Selon Kijana, plusieurs forums et dialogues organisés n’ont pas abouti car « ce sont les mêmes individus, tireurs des ficelles, qui sont appelés comme médiateurs et experts, et enfin de compte ils ne se disent pas la vérité ».
Il sied de rappeler que la commune rurale de Minembwe est depuis plusieurs mois, théâtre d’attaques contre les civils et affrontements entre les groupes armés. Selon la NDSCI, de nombreuses attaques sont orientées contre les communautés (les Banyindu, les Bafuliro, les Bavira, les Babembe et les Banyamulenge), plusieurs morts ont été enregistrés.
Glody Murhabazi, à Goma