Le ministre national en charge des affaires foncières en RDC, Aimé Sakombi Molendo, en mission à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu depuis le mardi 19 novembre, a visité plusieurs terrains de la ville touristique ce mercredi 20 novembre 2019, afin de faire l'état des lieux de quelques conflits fonciers qui gangrènent la ville depuis plusieurs années.
Sakombi Molendo a fait un constat « amer », après la visite du site touristique Mont-Goma, dont les allégations de « spoliation » défrayent la chronique depuis plusieurs semaines maintenant et avaient poussé même le gouverneur de province Carly Kasivita à ordonner le scellage de toutes les maisons construites sur le pied de la colline, avant que le procureur général près la cour d’appel du Nord-Kivu n’ordonne à son tour la réouverture des maisons 5 jours après.
« Le constat ici au Mont-Goma est amer, je me rends compte que nos compatriotes prennent des risques énormes car en cas d’éboulement, on peut avoir ici une centaine des morts. Alors ça doit nous interpeller nous pouvoir central et l’autorité provinciale, mais nous attendons un rapport de la commission d’enquête pour établir les responsabilités et prendre des mesures idoines », a déclaré le ministre Aimé Sakombi au micro de 7SUR7.CD.
Accompagné du gouverneur et des autorités du service provincial de cadastre, le ministre des affaires foncières a également visité la concession « Tours Hôtel », un autre dossier foncier épineux de la ville volcanique où, sur 23 hectares appartenant à la famille Ngezayo (selon les titres fonciers renouvelés en 2004), 15 hectares avaient été octroyés à la population dite « autochtone », pendant la période de l’ex-gouverneur de province Julien Paluku Kahongya.
Les « autochtones », ont déjà construit, et la famille Ngezayo revendique le déguerpissement de ces habitants.
"Quant à la résolution, nous attendons le rapport de la commission d’enquête, j’imagine que la résolution de ces dossiers ne se fera pas d’une manière globale, mais de manière pacifique et cas par cas. Donc ne faisons pas d’entrave nous-mêmes aux gens qui travaillent sur terrain", a conclu le ministre.
Glody Murhabazi, à Goma