Le secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, (PPRD), Ferdinand Kambere, a, dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce mercredi 27 novembre 2019, condamné les récentes tueries perpétrées par des présumés rebelles de l'ADF à Beni dans la province du Nord-Kivu.
Cependant, Ferdinand Kambere propose notamment la mise en place d'une loi de sécurité privée pour mieux protéger les populations et mettre fin à ces séries des massacres.
"Je crois que c'est promouvoir cette collaboration entre nos forces armées de la RDC et la population. Maintenant que la population est favorable, au niveau du gouvernement et du parlement ils doivent mettre en place des mécanismes modernes de collaboration de la population, parce qu'il ne suffit pas seulement de l'appeler à collaborer avec les FARDC mais encore, faut-il qu'il y ait une loi qui organise la sécurité privée", a préconisé F. Kambere.
Nulle part poursuit le secrétaire permanent adjoint, on ne peut imaginer que la seule sécurité publique va promouvoir la collaboration entre la population et les FARDC, et aussi les services publics.
Ferdinand Kambere soutient par ailleurs qu'il y a toujours des mécanismes qui permettent de mettre en place une organisation de la sécurité privée à travers laquelle, la population va collaborer pour dénoncer les infiltrés.
"On ne peut pas compter sur la bonne foi des gens, il faut qu'il y ait une loi qui organise dans notre pays des mouvements des jeunes qui sont reconnus par le ministère de l'intérieur et qui vont aider à dénoncer tous ces clandestins, ces terroristes et leurs collaborateurs chez nous à Beni, Lubero, à Fizi et partout. On doit mettre ça, il n'y a pas deux voies, il n'y a pas deux routes, il n'y a que ça. On doit mettre ça en place de manière à optimiser la sécurité de la population", conclut Ferdinand Kambere.
La recrudescence de l'insécurité dans l'Est du pays et précisément à Beni-ville, caractérisée par les tueries des civils par les rebelles de l'ADF, a conduit le conseil de sécurité à mettre en place le quartier général avancé des FARDC dans cette partie du pays.
Jephté Kitsita